Après la visite du ministre de la Santé et de l’Action sociale qui était, avant-hier, sur place pour faire l’état des lieux, ce fut, hier, au tour du Gouverneur de la Région de Dakar, Al Hassan Sall de venir sur les lieux pour s’enquérir de la situation et annoncer une batterie de mesures dont la mise en place d’un comité de crise.
«Nous sommes venus ici à Thiaroye-sur-mer pour constater de visu la situation décrite ces dernières 48 heures par le personnel de santé, à savoir l’accueil de jeunes pêcheurs qui présentaient un certain nombre de difficultés cutanées dont des démangeaisons qui se sont par la suite aggravées. Nous avons donc constaté qu’il y a eu un rush entre hier et aujourd’hui au niveau des structures sanitaires. Mardi, on avait enregistré 80 personnes. Mais aujourd’hui (hier, mercredi, Ndlr), on a enregistré plus de 200 cas de personnes atteintes. Cela nécessite donc un certain nombre de mesures», a déclaré l’autorité administrative. «La première mesure, c’est l’accueil et la prise en charge des patients que nous allons tenir en observation dans un site qui sera placé sous surveillance. Pour la seconde mesure, ce sont des prélèvements au niveau des patients qui vont être étudiés. Je tiens à préciser que ces prélèvements au niveau des patients ont été faits. La troisième mesure qu’on a prise, c’est de faire des prélèvements au niveau de la mer en relation avec la Brigade de gendarmerie de l’environnement et les services de pêche. Pour la quatrième mesure, c’est la mise en place d’un comité de crise pour suivre de près l’évolution de la maladie. Sous ce rapport, il y a un comité technique composé du personnel médical, de la Gendarmerie, du service des pêches et de tous les services concernés par la gestion de cette affaire. Enfin, il y a un volet social qui sera placé sous la responsabilité du maire pour voir les recensements des personnes affectées. Car on nous signale des cas à Mbao et dans d’autres localités qui sont hors de la banlieue dont Mbour, Fass Boye, Saint-Louis et Diogo. Cela nous permettra de mieux gérer la maladie», ajoute-t-il.
Al Hassan Sall de demander aux pêcheurs de ne pas se rendre en mer jusqu’à ce qu’on ait fini de cerner les contours de cette maladie dont l’origine reste, pour le moment, inconnue.
Théodore SEMEDO