L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ont entamé aujourd’hui une visite conjointe aux îles Canaries au milieu d’une augmentation continue des arrivées de migrants et de réfugiés dans l’archipel par voie maritime. L’objectif de la mission est de recueillir des informations et d’évaluer la situation, ainsi que de discuter avec les acteurs concernés des domaines de collaboration, de réponse et d’appui institutionnel.
Entre le 16 et le 18 novembre, la chef de mission de l’OIM, María Jesús Herrera, et la représentante du HCR, Sophie Muller, prévoient de visiter différents lieux d’accueil tout en rencontrant les autorités et les organisations de la société civile.
La visite des agences se concentrera sur un large éventail d’intérêts communs, tels que l’accueil, les profils et les besoins des arrivants, l’identification des personnes ayant des besoins de protection internationaux ou autres, la nécessité de lutter contre le trafic et la traite des personnes ainsi que les questions liées aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales de tous, quel que soit leur statut migratoire.
Cette année, le nombre d’arrivées par mer aux îles Canaries a considérablement augmenté par rapport à l’année dernière. La plupart arrivent de pays d’Afrique de l’Ouest – beaucoup fuient les persécutions et la violence dans la région du Sahel ou en Côte d’Ivoire, tandis que d’autres partent en raison de l’extrême pauvreté. Les conséquences de la pandémie du COVID-19, l’insécurité alimentaire et le changement climatique sont parmi d’autres facteurs à l’origine de ce mouvement.
À ce jour, plus de 16 000 personnes sont arrivées aux îles Canaries après de longs et dangereux voyages à travers l’Atlantique, une route maritime qui a coûté la vie à des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants cette année.
Si ces chiffres montrent une augmentation par rapport aux arrivées au cours de la même période de 2019, la situation reste gérable grâce à la solidarité et à une politique centrée sur les droits humains. Le COVID-19, cependant, pose des défis supplémentaires compte tenu des profils et de la vulnérabilité de certains de ceux qui arrivent, y compris les femmes, les enfants non accompagnés, les victimes de la traite ou les personnes ayant besoin d’une protection internationale.
Le HCR et l’OIM estiment qu’il est essentiel de fournir des réponses adéquates aux besoins actuels, en comptant sur la volonté politique et une réponse coordonnée entre les entités et administrations compétentes.
L’OIM et le HCR réitèrent leur solidarité et leur plein soutien de la complémentarité de leur travail afin d’aider à trouver des solutions rapides et dignes aux défis actuels dans l’archipel des Canaries.
UNHCR