Face à la déferlante migratoire et la recrudescence des attaques terroristes, l’Union européenne a décidé d’expulser tous les migrants sans-papier vivant en Europe. L’UE va mettre à contribution les données privées au Sénégal.
Les migrants sans-papiers entrés illégalement en Europe ont du souci à se faire. L’Union européenne a annoncé une vaste opération d’expulsion de migrants sans-papiers. Pour ce faire, l’Europe va mettre à contribution les données privées au Sénégal. Ainsi, les noms, dates de naissance et autres informations personnelles à des caractéristiques physiques comme les empreintes digitales, les scanners du visage ou de l’iris, seront indispensables à l’Union européenne pour expulser les sans-papiers.
Mais cette stratégie est sujette à polémiques. Dans une lettre adressée à plusieurs commissaires européens, Privacy International, qui milite pour la défense des droits de l’homme, en particulier contre la violation de la vie privée, avertit que les systèmes d’identité biométriques peuvent faciliter la discrimination ou parfois ne fonctionnent pas, ce qui peut conduire à des décisions potentiellement préjudiciables.
Plus de 39 milliards Fcfa accordés au Sénégal et à la Cote d’Ivoire
Le Fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique a alloué environ 60 millions d’euros (70,1 millions de dollars) soit plus de 39 milliards Fcfa pour développer des systèmes au Sénégal et en Côte d’Ivoire, selon les documents publiés par Privacy International basée au Royaume-Uni. Dans les deux cas, le financement a été accordé à Civipol, une société de conseil pour le ministère français de l’intérieur, qui a, à son tour, aidé les gouvernements du Sénégal et de la Côte d’Ivoire à moderniser leurs systèmes de registres nationaux.
La France lance la traque aux sans-papiers
Depuis les derniers attentats, la France a renforcé le dispositif d’expulsion des étrangers en situation irrégulière. L’occasion de revenir sur les règles concernant le contrôle, la retenue et l’expulsion des personnes se trouvant en situation irrégulière. Un étranger qui ne peut justifier d’être entré de manière régulière sur le territoire ou qui se maintient au-delà de la validité de son visa peut faire l’objet d’une reconduite à la frontière ou d’une obligation de quitter le territoire français. Selon nos informations, plusieurs sans-papiers sénégalais n’osent plus sortir et restés cloîtrés chez eux de peur d’être rapatriés. Tout récemment, le Président Macron a annoncé un doublement des effectifs qui y sont déployés, lors de son déplacement au Perthus. Il a même plaidé pour la refonte de l’espace Schengen.
Avec Rewmi