La composition du nouveau gouvernement et le ralliement d’Idrissa SECK constituent une stratégie de diversion du président SALL « spécialiste des coups fourrés».
C’est l’analyse du Congrès de la renaissance démocratique (CRD). Dans le communiqué ci-dessous, en effet, Abdoul MBAYE, Thierno Alassane SALL, Mamadou Lamine DIALLO mettent à nu ce qu’ils considèrent comme les véritables motivations du leader de l’APR, avant de tancer les opposants qui l’ont rallié.
Au moment où la Nation sénégalaise tout entière aurait dû être en deuil national à la suite de plusieurs dizaines de nos jeunes concitoyens ayant péri en mer parce que cherchant à fuir la misère de leur pays après avoir perdu espoir et confiance en des gouvernants incapables de trouver des solutions à leurs problèmes de vie, Macky Sall a choisi de divertir de l’essentiel par un remaniement prolongeant la mascarade politicienne à laquelle il a habitué notre peuple.
Spécialiste des coups fourrés, il poursuit ainsi la mise en œuvre d’une stratégie visant à imposer sa conception de la démocratie. Cette conception a d’abord consisté à lui permettre le choix d’adversaires « manipulables » après l’élimination de ceux « incontrôlables » et indépendants par la justice et un système de parrainage inapplicable.
Cette mascarade s’est poursuivie au lendemain de l’élection présidentielle de 2019 par un appel au dialogue national lequel a très tôt été identifié par le CRD comme visant d’une part à éteindre le feu créé par le scandale mondial Sall-Petrotim, et d’autre part à élargir sa majorité présidentielle grâce à de fortes complicités au sein de l’opposition, avec le dessein manifeste de fragiliser sa composition sincère et authentique.
Le CRD retient que le remaniement opéré le 2 novembre 2020 ne réussira pas à dissimuler le mensonge et l’échec d’une croissance qui aurait été incapable de créer des emplois, encore moins de l’espoir au sein de notre jeunesse. Comme Le CRD n’a eu cesse de le souligner, cette croissance n’a été que factice, construite par de fausses statistiques. L’échec de Macky Sall après neuf années de pouvoir est donc patent, grandement illustré par de l’incompétence, de la dissimulation et des scandales financiers innombrables et à répétition.
Le CRD considère que la nouvelle configuration donnée au Gouvernement, après départs et nouvelles arrivées, est celle d’un affaiblissement qui sera synonyme d’une aggravation de la situation économique du Sénégal marquée par une absence de marges tant budgétaires que d’endettement. Les Sénégalais ne pourront compter sur un tel défaut d’expériences positives pour trouver les solutions urgentes à une reconstruction de notre pays.
Le CRD dénonce avec la plus grande énergie cette énième mascarade sous forme de remaniement consacrant un attelage particulièrement éloigné des attentes des Sénégalais, et essentiellement marqué par le retour aux affaires de personnages ayant prouvé dans un passé récent leur conception de la politique comme simple moyen de s’enrichir et de participer à un festin source de la souffrance du peuple sénégalais au prix de perpétuels reniements de paroles.
Toutes les composantes du CRD rappellent leur fidélité à une ligne politique reposant sur la priorité accordée aux intérêts du peuple et à l’éthique dans l’action politique, également sur le respect de la parole donnée.
Ce faisant, le CRD continuera de dénoncer tout acte de gouvernance, tout projet, toute démarche qu’il jugera contraire aux intérêts de la patrie et des citoyens.
Le CRD appelle au rassemblement des forces politiques et citoyennes soucieuses d’un Sénégal où seraient restaurées la démocratie véritable et la bonne gouvernance au profit des intérêts de nos populations.
Le CRD, tenant compte de l’origine des troubles politiques et sociaux dans Sous Région réaffirme sa totale opposition au troisième mandat et aux coups d’État institutionnels et en appelle au respect de l’esprit et de la lettre des lois constitutionnelles, en évitant à tout prix et par tous moyens les interprétations tendancieuses à la mode qui permettent au président après deux mandats consécutifs d’en imposer illégalement un troisième pour uniquement sauvegarder des intérêts privés au détriment du pays, de sa stabilité politique et de la paix sociale.