Un pédiatre de 35 ans, interpellé parce qu’il ne portait pas de masque dans sa voiture, est mort dans un commissariat. De nombreux citoyens crient à une nouvelle bavure, celle de trop, dans un pays où la pandémie de Covid-19 a exacerbé les violences policières.
Cette semaine, l’éditorial du Novo Jornal, hebdomadaire de référence en Angola, tient lieu de manifeste. Un manifeste “pour la vie”, indique son titre, après qu’un citoyen a perdu la sienne dans des circonstances troubles au sein d’un commissariat. La dernière victime, selon de nombreux citoyens indignés, des violences policières, qui en ont déjà fait 16 autres depuis le début de la pandémie de Covid-19, selon un rapport d’Amnesty International. “Ces événements récents liés aux agissements des forces de l’ordre, constate le journal, laissent notre société en état de choc.”
Le 1er septembre dernier, Sílvio Dala, un pédiatre de 35 ans, directeur d’un hôpital spécialisé dans les soins maternels et infantiles, est arrêté à Luanda, la capitale angolaise, parce qu’il ne porte pas de masque au volant de sa voiture, dans laquelle il est seul. Une transgression d’une règle sanitaire alors en vigueur (qui sera levée une semaine plus tard), passible d’une amende de 5 000 kwanzas (6,70 euros). Les policiers le conduisent au commissariat, d’où il ne sortira pas vivant.
CourrierInternational