De l’enquête de l’Adepme, il ressort que la crise sanitaire a affecté sérieusement les PME. Idrissa Diabira, le directeur général de l’Adepme, révèle que des entreprises ont perdu entre 30 et 100 % de leur chiffre d’affaires pendant la crise sanitaire.
Une évaluation réelle de l’impact de la Covid-19 sur les sociétés sénégalaises a montré que 90 % des petites et moyennes entreprises (Pme) sont «très négativement impactés». Selon Idrissa Diabira, le directeur général de l’Adepme, ce sont des entreprises qui ont perdu entre 30 et 100 % de leur chiffre d’affaires pendant la crise sanitaire. Le ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta, affirme pour sa part que les Pme sénégalaises, malgré une amélioration, ont souffert, sous diverses formes, des effets de la crise sanitaire. «Les résultats de l’enquête de l’impact de la Covid-19 sur les PME initiée par l’Adepme montrent les effets majeurs de la Covid-19 sur la production des PME en termes d’annulation ou diminution des commandes des clients (75 %), de perturbation des chaines d’approvisionnement (46 %), d’annulation de voyages commerciaux (39 %), de rupture de stock ou sur stockage (34 %) et l’absentéisme du personnel (déplace risques sanitaires) (27 %)», estime-t-elle.
Toutefois, les entreprises soumises à l’enquête espèrent pouvoir se remettre de l’impact de la Covid-19 et sortir du brouillard avec leurs employés. «50 % des entreprises pensent qu’au bout de six mois, elles vont pouvoir se remettre debout. Alors que le quart n’a pas de visibilité et pense pouvoir se remettre», indique Idrissa Diabira. Le directeur général de l’Adepme s’exprimait, hier, lors du lancement d’un concours visant à accompagner les entreprises en difficultés à cause de la pandémie.
Assome Diatta indique que c’est 120 entreprises qui seront accompagnées dans le cadre de cette seconde édition après la première, organisée en 2016. Les candidats éligibles sont les Pme de 1 à 7 années d’existence, ayant une reconnaissance juridique et tenant une comptabilité. Vice président du Cnp, Antoine Ngom, affirme que l’accompagnement des entreprises intervient à la phase critique pour la relance, car l’amorçage est leur point faible. Selon le Recensement Général des Entreprises effectué par l’Ansd en 2017, les activités de l’économie des Petites et moyennes entreprises et l’économie informelle constituent plus de 95 % de notre économie.
Emile DASYLVA