Le ministre de l’Enseignement professionnel devrait recevoir une délégation de taille avec un nombre important d’étudiants qui reviennent à la charge, ne pouvant plus supporter le «mutisme» du ministre Dame Diop.
Les apprenants, par la voix de Babacar Sall, coordonnateur du cercle des étudiants orientés dans le privé, ont annoncé, hier, lors de leur point de presse, qu’ils vont faire une descente chez Dame Diop. «S’il reste dans son mutisme, nous ferons une nouvelle descente devant le ministère», avertissent-ils lors de leur conférence au siège du Frapp. Ce sera pour réclamer le report de l’examen du BTS, qui, selon les étudiants, est prévu le 28 septembre 2020. Mais, pour les amis de Babacar Sall, cette échéance ne tient pas, car bon nombre d’étudiants risquent d’être sacrifiés. En effet, ils n’ont pas suivi les cours en présentiel depuis le mois de mars 2020. C’est donc des mois de cours à travers le numérique. Mais pour les étudiants, cette approche a ses limites. Car tous les apprenants du privé, estimés à environ 40 mille, n’ont pas accès à la connexion surtout s’ils sont dans des villages reculés. C’est compte tenu de tout cela que les candidats à l’examen plaident pour le report de deux mois de la date du BTS. Ce qui permettra aux étudiants de participer à «des cours en présentiel» avant d’aller subir les épreuves.
Les plaignants exigent aussi à ce que les aides et bourses sociales soient payées «dans les meilleurs délais». Ils ont donné un ultimatum au ministre qu’il espère voir réagir avant de recevoir une vague d’étudiants à ses portes. Selon les étudiants, il y a eu des tentatives de médiation, mais en vain. A les en croire, ils se sont rendus à la sphère de Diamniadio, rencontré le Sg, Fary Sèye, le directeur de l’enseignement supérieur, Amadou Sow. A cause de la tension qui s’élevait, la brigade de Diamniadio avait même intervenu. Mais les étudiant préviennent que cette fois-ci, rien ne les fera reculer. Les étudiants clament leurs droits au moment où leurs cadets passent le Bac technique pour venir les rejoindre dans quelques mois. Les tentatives de joindre le ministère sont restées vaines.
Emile DASYLVA