Les enseignants, par la voix des syndicats de l’enseignement privé, ne sont pas contents.
Selon les syndicalistes, «le milliard accordé et distribué au écoles éligibles (1 454) donne à chaque enseignant permanent 19 257,75 francs Cfa pour 11 748 enseignants permanents sur les trois mois (mars avril et mai)». Ils faisaient face à la presse, hier au Collège Sacré-cœur de Dakar. Ainsi ont-ils tenu à rappeler qu’alors que les écoles attendaient un appui conséquent de l’Etat estimé à «12 milliards de francs Cfa, celui-ci décide d’accorder d’abord 1 milliard de francs Cfa et ensuite une rallonge de 2 milliards de francs Cfa». Ce qui représenterait 25 % des attentes, évaluent-ils. Les conséquences sont lourdes pour les enseignants. Car, expliquent-ils, «la décision de fermeture des établissements scolaires sur décision du président de la République a eu des conséquences financières dramatiques dans l’enseignement privé qui ne subsiste que partir les écolages payés par les parents d’élevés. Le non paiement des scolarités par ces parents ont entrainé des difficultés de trésorerie dans tous les établissements d’enseignement privé, des salaires ne sont plus payés depuis le mois de mars 2020. D’autres sont à 75 % voire 70 %. La stabilité sociale dans les écoles se voit dès lors menacée. L’enseignant ne peut plus tenir sa classe pendant qu’il n’assure plus la dépense quotidienne», exposent-ils. En précisant, par ailleurs, que l’appui attendu de l’Etat n’a rien à voir avec la subvention classique annuelle de l’Etat qui est passée de «800 millions de francs Cfa à 1 milliard 290 millions de francs Cfa», précisent-ils. Dans cette somme, révèlent les acteurs de l’enseignement privé au Sénégal, «la quote-part de l’enseignement privé catholique est de 500 millions de francs Cfa par an pour des salaires de 128 301 6275 francs Cfa par mois»
Dans tous les cas, les enseignants du privé demandent à l’Etat de «considérer sa gestion discriminatoire négative de l’enseignement privé et aux déclarants responsables de respecter les dispositions législatives et règlementaires du code du travail et de la convention collective afin que tous parviennent à sauver l’enseignement».
Emile DASYLVA