La dette publique s’envole. Elle est projetée à 9 176,3 milliards en 2020, par la Direction de la prévision des études économiques (Dpee) qui précise toutefois que le ratio demeure en dessous de la norme retenue dans le cadre du pacte de convergence de l’Uemoa.
L’encours de la dette publique totale est projeté à 9 176,3 milliards en 2020 contre 8 231,8 milliards un an auparavant, soit une progression de 11,5 % sur la période. Selon un rapport de la Direction de la prévision des études économiques (Dpee), il devrait représenter 64 % du Pib en 2020 en liaison avec les prêts importants accordés dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 en 2020. Toutefois, le ratio demeure en dessous de la norme retenue dans le cadre du pacte de convergence de l’Uemoa, précise la Dpee.
On note une croissance régulière de la dette publique. En effet, elle était évaluée à 8 231,8 milliards en 2019 contre 7 861,1 milliards en 2018, soit un accroissement de 4,7 % comparativement à 2018. Mais ce n’est pas seulement la dette publique qui connaît une hausse régulière, le déficit commercial s’est accentué de 40,5 milliards, selon la Dpee. Il était de 134,8 milliards au mois de juin. «Cette situation est en relation avec la hausse des importations (+66,8 milliards) plus importante comparée à celle des exportations de biens (+18,3 milliards), en variation mensuelle. Ainsi, le taux de couverture des importations par les exportations, évalué à 47,3 %, a diminué de 5,0 points de pourcentage par rapport au mois précédent», souligne la Dpee. Qui poursuit : «En 2020, la situation des échanges avec le reste du monde se traduirait par un déficit du compte des transactions courantes de 1 254,0 milliards en 2020 (8,8 % du Pib) contre 1 087,5 milliards en 2019 (7,9 % du Pib)».
Par ailleurs, pour ce qui est des perspectives budgétaires, la Dpee affirme que la pandémie de la Covid-19 devrait perturber considérablement la programmation budgétaire initiale de 2020 en terme de mobilisation des ressources et d’exécution des charges. «Globalement, le déficit budgétaire devrait se dégrader d’environ 2,2 points de pourcentage en passant de 537,1 milliards en 2019 (3,9 % du Pib) à 872,7 milliards en 2020 (6,1 % du Pib). Cette détérioration serait imputable à l’impact de la pandémie sur les ressources internes et l’exécution du programme de résilience économique et sociale (Pres)», indique la Dpee.
Charles Gaïky DIENE