Le cimetière de Lannemezan a été vandalisé par deux individus. L’un d’entre eux a déclaré au tribunal de Tarbes qu’il songeait à récidiver.
Un acte outrageant suivi de propos hallucinants… Dans la nuit du 9 au 10 août, deux jeunes hommes ont vandalisé 63 tombes du cimetière de Lannemezan, en Hautes-Pyrénées. Des sépultures, des croix et des plaques ont notamment été endommagées, relate La République des Pyrénées vendredi 21 aout. Les malfaiteurs ont rapidement été arrêtés. Il s’agit de deux hommes âgés de 23 et 24 ans – l’un d’eux est originaire du Cameroun – et « déjà connus défavorablement » par les forces de l’ordre, explique la gendarmerie. Ils se nommeraient Fabien et Jordan. Ils ont rapidement été retrouvés par les enquêteurs étant donné les bourdes de ces jeunes… L’un a fait tomber son téléphone portable sur les lieux, l’autre s’est blessé à une main, laissant derrière lui des traces de sang…
A la demande d’un marabout malien
Mardi 18 août, lors d’une opération réalisée avec le soutien du peloton de surveillance et d’intervention gendarmerie (PSIG), les suspects ont donc été interpellés. Ils ont été placés en garde à vue et ont ensuite été présentés en comparution immédiate devant le tribunal judiciaire de Tarbes. Les victimes du vandalisme étaient présentes à l’audience. Si Fabien et Jordan ont reconnu les faits, leur raison est stupéfiante… Les auteurs des faits auraient suivi le conseil d’un marabout du Mali. « Cela n’a rien à voir avec les personnes catholiques, ce n’était pas pour causer du tort », a tout d’abord commencé Fabien au tribunal de Tarbes. En fait, ce serait pour réussir dans la musique et devenir célèbre, que les deux malfaiteurs ont « enlevé ce qui représente Dieu » afin de le « remplacer par 666 », et « faire des offrandes à l’être opposé à Dieu ». Ils voulaient aussi réciter des incantations pour « invoquer le démon », relaye La République des Pyrénées.
Possible récidive mais en Afrique
Si Jordan aurait « minimisé son implication », Fabien n’a pas hésité à mettre les pieds dans le plat. Pire encore, il songe à récidiver. Le tribunal l’a interrogé à ce sujet et sa réponse est surréaliste : « Oui mais pas en France. En Afrique, c’est moins cher, on peut payer les gendarmes. Ici, non, ils font des enquêtes ! » Alors que les dégâts du vandalisme dépassent 30 000 euros, Fabien n’a écopé que de 18 mois de prison, dont 8 mois fermes et 10 avec un sursis probatoire de 2 ans. Quant à Jordan, sa peine a été allégée : 12 mois dont 6 mois fermes et 6 assortis d’un sursis probatoire de 2 ans. Les deux hommes devront en plus indemniser les victimes.
Valeursactuelles