Les choses s’accélèrent en Guinée. Mardi soir, le président Alpha Condé a, dans une allocution à la télévision nationale, annoncé que l’élection présidentielle, très attendue, aura lieu le 18 octobre. Mais le président sortant n’a toujours pas annoncé sa candidature à l’élection. Il y a une semaine, lors d’un congrès, son parti, le RPG, l’a désigné candidat. Condé avait affirmé « prendre acte » de ce choix.
À travers ce décret, le président Alpha Condé confirme la date de la présidentielle, fixée le 18 octobre. Une manière de lever les doutes sur la tenue du scrutin et de confirmer le chronogramme établi par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Tout ceci, se déroule dans un contexte politique tendu, dans la mesure où l’opposition reste convaincue que les dés sont pipés et qu’il faudrait faire annuler la Constitution adoptée suite au référendum de mars dernier.
Quatre opposants viennent de saisir le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, pour demander le respect de la limitation du nombre de mandats (avec en arrière-pensée l’éventuelle candidature d’Alpha Condé), dissoudre le Parlement et restaurer l’ordre constitutionnel.
Des points qui devraient justement être débattus en fin de semaine, lors d’une réunion sous l’égide de la Cédéao. L’instance sous régionale tente de renouer le dialogue entre opposition et parti au pouvoir.
RFI