La Police sénégalaise a ratissé large sur l’axe Mbacké-Touba. Au total, 943 interpellations ont été opérées le mois dernier, au cours des différentes opérations pilotées par le Commissariat spécial de Touba. Les griefs sont divers et variés. Sexe, sang, argent et drogue, toutes les catégories d’infractions (contraventions, délits et crimes) sont au rendez-vous.
Les rideaux sont tombés sur les différentes opérations de la Police sénégalaise menées sur l’axe Touba-Mbacké. Selon des statistiques en notre possession, 943 individus ont été interpellés, dans le cadre des différentes interventions dénommées «Sam Souniou Karangué». Lesquelles ont été menées dans la période du 01 juillet au 31 juillet 2020. Parmi les personnes alpaguées, 511 l’ont été en ce sens pour «non port obligatoire de masque». Dans ce contexte d’explosion des cas communautaires, le port du masque est rendu obligatoire dans certains endroits (transport, lieux de commerce et de travail), sous peine d’amende pécuniaire prononcée par l’agent verbalisateur.
La «vérification d’identité» et les «nécessités d’enquête» constituent les autres infraction ayant motivé le plus grand nombre d’interpellations : 263 personnes ont croisé les forces de l’ordre pour circulation sans détenir une pièce d’identification (carte nationale d’identité, passeport, permis de conduire ou carte de séjour pour les étrangers) et 28 pour nécessité d’enquête, comme cela ressort des chiffres officiels en notre possession.
Sexe, sang, argent et drogue
L’alcool ferme le trio, avec 54 individus mis aux arrêts pour «ivresse publique manifeste». Dans la foulée, une autre personne a été arrêtée pour conduite en état d’ivresse. Les forces de l’ordre ont aussi mis la main sur certains citoyens qui se sont rendu coupable de «jeux de hasard sur la voie publique» et «vagabondage». Et une dizaine d’interpellations ont eu lieu pour cela.
Place maintenant aux infractions à caractère financier telles que l’abus de confiance, l’escroquerie ou encore l’extorsion de fonds qui ont nécessité l’arrestation de plusieurs suspects. De même que les affaires liées aux mœurs comme le viol sur mineure, l’attentat à la pudeur ainsi que les délits afférentes à la prostitution tels que le proxénétisme, le défaut de carnet sanitaire, la Non inscription au fichier social et sanitaire (Nifss) et infractions assimilées. Pour le viol récemment élevé au rang de crime, l’emprisonnement peut aller jusqu’à 20 ans et même la perpétuité (prison à vie) en cas de circonstances aggravantes comme le viol collectif, la pédophilie ou le viol entraine une mutilation ou une infirmité permanente.
Trafic d’armes à feu
L’usage et la vente de la drogue font légion dans la partie du pays susnommée. L’offre-cession de stupéfiants est passible d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 12 ans ferme, si la quantité atteint où dépasse le kilogramme, la peine sera entre 10 et 20 ans, en vertu de la Loi Latif Guèye portant criminalisation du trafic de drogue.
La destruction de biens appartenant à autrui, la détention illégale d’arme à feu, entre autres sont les autres catégories d’infractions ayant motivé l’arrestation de plusieurs personnes durant la période considérée. Au Sénégal, le port d’arme est règlementé par la loi de 1966 sur le régime général des armes et munitions qui place les armes en sept catégories dont les armes de guerre, les armes de chasse, les armes blanches, les armes de traite, entre autres. Et la violation de ses dispositions entraine des peines d’emprisonnement assorties d’amendes pécuniaires, l’interdiction de séjour, la perte des droits civique, etc.
126 cas de véhicules en fourrière, 354 motos immobilisés
Les infractions routières occupent une place non négligeable dans le cadre des sorties des policiers. C’est ainsi que les pièces saisies tournent au tour de 2 833 pour 126 cas de véhicules mis en fourrière et les motos immobilisées sont chiffrées à 354 entre Touba et Mbacké. On peut aussi citer en vrac plusieurs autres infractions à la loi pénale commises durant la période considérée par les sorties des policiers : vol, rixe sur la voie publique, rébellion, coups et blessures volontaires, menace de mort, harcèlement, usurpation de fonction…
Toutes ces opérations ont été pilotées par le Commissariat spécial de la police de Touba. La Police locale a ainsi déployé d’énormes moyens pour lutter contre la délinquance, l’insécurité et autres délits dans la cité religieuse de Touba et ses environs. A cet effet, pour le bon fonctionnement des opérations, 92 policiers ont été mobilisés par la hiérarchie policière.
Salif KA