De l’avis de l’économiste et enseignant à l’UCAD, le gouvernement du Sénégal doit réorienter sa politique dans la prise en charge des besoins qui sont prioritaires pour les populations.
Plus précisément dans les secteurs qui sont les plus laissés en rade à savoir l’agriculture, les transports, la santé et l’éducation. En effet, pour Meissa BABOU, repris par Sud Quotidien, l’heure est à la relance économique surtout avec la situation pandémique qui a mis à terre notre économie. De ce fait, il va être difficile d’attendre l’émergence puisque celle-ci suppose « tout simplement réussite totale dans un secteur, voire deux au meilleur des cas alors que nous sommes très loin d’un des secteurs précités ». Ainsi, pour le professeur, pour espérer atteindre l’émergence dans les délais donnés, il est indispensable d’orienter les priorités du Sénégal vers ces secteurs.
« Le Sénégal aspire à l’émergence, qui est différent du développement, englobant un tout homogène. Il doit réviser ses priorités dans les secteurs comme l’agriculture, la santé, l’éducation et le transport public terrestre pour espérer devenir pays émergent. Il faut une réorientation des priorités gouvernementales pour espérer arriver à l’émergence à l’horizon fixé. Nous serons toujours un pays sous-développé au cas échéant. Aujourd’hui, le ministre de l’Economie et celui de l’Agriculture doivent sortir et dire aux Sénégalais comment ils entendent piloter cette politique de relance économique. Mais, jusqu’ici, mystère et boule de gomme. Par exemple, le chef de l’Etat dans sa dernière sortie parlait de 20 milliards de FCFA alloués au secteur de l’agriculture. Sur ce, les Sénégalais doivent comprendre ce qui sera fait de cet argent notamment pour l’autosuffisance en riz», estime Meissa BABOU.
WALFNet