Le Rassemblement pour le peuple de Guinée, le parti du président guinéen Alpha Condé, a annoncé mercredi qu’il choisirait début août son candidat à la présidentielle prévue en fin d’année.
“Nous tiendrons notre convention les 5 et 6 août au siège national du parti dans la banlieue de Conakry. Nous désignerons notre candidat pour la présidentielle”, a affirmé mercredi à l’AFP le porte-parole du Rassemblement pour le peuple de Guinée (RPG, au pouvoir), le député Aly Kaba.
Quarante délégués des régions et des responsables de la direction du RPG participeront à cette convention, a indiqué M. Kaba.
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui s’oppose à un éventuel troisième mandat du président guinéen, voit dans la la réunion des 5 et 6 août “des manœuvres” pour “maintenir Alpha Condé au pouvoir au-delà de son deuxième et dernier mandat”.
L’opposition est convaincue qu’il briguera sa propre succession dans un pays dirigé, avant l’avènement de M. Condé, par des régimes autoritaires depuis son indépendance de la France en 1958.
Le FNDC, formé des principaux partis d’opposition et la société civile, “appelle les populations de Conakry et ses environs à des manifestations le 6 août pour faire barrage à ce coup d’Etat civil”, indique-t-il dans un communiqué.
Le mandat de M. Condé, 82 ans, ancien opposant historique élu en 2010 et réélu en 2015 pour cinq ans, arrive à échéance à la fin de l’année. M. Condé entretient l’ambiguïté sur ses ambitions personnelles.
La commission électorale nationale indépendante (Ceni) a proposé la date du 18 octobre pour l’élection, mais le président Condé ne l’a pas encore entérinée.
Des manifestations contre un éventuel troisième mandat du président Condé, suspendues depuis des mois en raison de la pandémie de Covid-19, ont repris depuis une semaine.
Lancée par l’opposition mi-octobre, la mobilisation anti-Condé, plusieurs fois sévèrement réprimée, a fait des dizaines de morts parmi les civils, dans ce pays pauvre malgré d’importantes ressources naturelles.
VoaAfrique