Décédé hier, dimanche 26 juillet, Babacar TOURE, avant d’être journaliste chevronné, était d’abord un homme de conviction.
Comme l’indique le président SALL, il a été de tous les combats pour la liberté et la démocratie. Sa nomination à la tête du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) ne l’a pas changé. Au contraire, le Président co-fondateur du Groupe Sud Communication est resté une sentinelle de la liberté. En témoigne une interview avec Jeune-Afrique au mois de mars 2016 alors que le Sénégal était en pleine campagne référendaire. Babacar TOURE en tant que Président du CNRA nommé par Macky SALL assène ses quatre vérités. « En ce qui concerne le service public audiovisuel, nous constatons que la Radiodiffusion Télévision sénégalaise (RTS) évoque quasi exclusivement le camp du « OUI ». Elle se livre par ailleurs à de la propagande déguisée par exemple en faisant la promotion du « OUI » au référendum sous prétextes détournés », explique Babacar TOURE. Poursuivant et prenant pour exemple la journée mondiale de la femme, il ajoute : « Ce fut le cas par exemple lors de la célébration de la journée de la femme le 8 mars, ou encore de manière plus flagrante lors du conseil national du parti au pouvoir le 7 mars ». S’agissant des affiches, il observe : « On pourrait également parler de l’affichage massif en faveur du « OUI » auquel procèdent les autorités. Or il faut savoir qu’en période de campagne électorale, les attributions du CNRA s’étendent à tout support de communication contribuant à la campagne. L’argent est en train d’accentuer le caractère déséquilibré du traitement médiatique de la campagne, à travers la publicité politique».
Rappelé à Dieu ce dimanche à l’âge de 69 ans, Babacar TOURE s’en est allé se reposer après une mission bien remplie. Le Sénégal se rappellera d’un homme de conviction qui a préféré le silence au bradage de la parole.
WALFNet