Le communiqué de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) qui est revenu sur l’Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages (EHCVM), fait ressortir que la dépense moyenne annuelle normalisée par tête est de 507 350 F CFA. Le seuil de pauvreté national est évalué à 333.441 F CFA (Seuil international de pauvreté en 2018 est de 298 448 F CFA).
La première approche de l’enquête basée sur l’élaboration d’un seuil de pauvreté national afin de permettre l’évaluation des politiques publiques du pays. Avec cette approche, l’incidence de la pauvreté individuelle au Sénégal est de 37,8 %. Mieux, signale le document, la deuxième approche utilise le seuil international de pauvreté monétaire modérée qui est de 3,2 dollars par personne et par jour en parité du pouvoir d’achat (PPA) de 2011.
Avec cette approche, l’incidence de la pauvreté au Sénégal est de 32,6 %. L’Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages vise à produire selon l’ANSD des indicateurs pour le suivi de la pauvreté et des conditions de vie des ménages mais aussi de fournir les données pour l’évaluation des politiques publiques. Elle s’est déroulée simultanément dans les huit Etats membres de l’UEMOA, sur la période de septembre à décembre 2018 pour la première vague et d’avril à juillet 2019 pour la seconde. Chaque vague a porté sur la moitié de l’échantillon global de 7156 ménages.
L’approche des deux vagues se justifie par la nécessité de prendre en compte la saisonnalité de la consommation des ménages. Cette enquête reste marquée selon l’ANSD par des outils de collecte, notamment des questionnaires, et une méthodologie d’enquête harmonisés, un échantillon représentatif au niveau national permettant d’assurer la significativité des indicateurs désagrégés jusqu’au niveau régional et par milieu de résidence (urbain et rural) et l’utilisation de la technologie de la collecte des données assistée par ordinateur.
Le traitement des données sur la base de méthodologies communes à travers un processus inclusif regroupant les experts de tous les instituts nationaux de la statistique (INS) des Etats membres de l’UEMOA et ceux de la Banque mondiale, a été aussi une procédé.
L’ANSD, informe par ailleurs qu’en collaboration avec la Banque mondiale et l’UEMOA, elle est en train de travailler sur certaines techniques de raccordement afin de disposer d’une nouvelle série de données comparables sur la pauvreté.
Sud Quotidien