Les journalistes-chroniqueurs judiciaires de la presse privée sont rentrés bredouille, hier, du Palais de justice Lat-Dior de Dakar. Pour cause, l’accès au Temple de Thémis leur a été interdit par des gendarmes sans «motif valable».
En déplorant une telle attitude, le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) qui dit avoir reçu l’information du bureau de l’Association nationale des chroniqueurs judiciaires (Ancj), souligne que la décision viole le principe du «le libre accès par les citoyens à une audience publique du tribunal qui rend la justice au nom du peuple et l’accès à une source d’information». «D’après certains chroniqueurs judiciaires la décision de leur interdire l’accès émane, selon le nouveau chef de poste, du secrétariat de la Cour d’Appel de Dakar. Le syndicat rappelle que les journalistes sont envoyés en mission de service public lorsqu’ils se rendent au tribunal. Les cartes dites maison sont les mêmes utilisées un peu partout et qui permettent aux journalistes d’avoir accès dans d’autres institutions de la République sans restriction aucune», rappelle le bureau exécutif du Synpics par le biais du chargé des revendications Makhaly Ndiack Ndoye, par ailleurs président de l’Ancj.
Selon les syndicalistes, la non mise en place de la commission nationale de la carte de presse n’est pas du ressort des chroniqueurs judiciaires. «Le Synpics en appelle donc à la levée de cette mesure et appelle les autorités administratives du Palais de Justice à, au contraire, aménager de meilleurs espaces de travail aux chroniqueurs judiciaires qui, par ailleurs, permettent au peuple sénégalais d’être au courant de l’actualité et des faits traités au tribunal», lit-on dans le document rendu public.
Salif KA