Les réactions sont nombreuses après la diffusion de plusieurs audios d’une dizaine de minutes dans lesquels le Député Moustapha Cissé Lô, membre de l’Apr, a fait des révélations qui accablent des autorités sur des questions foncières, du Ter…
Pendant que le débat tourne autour de l’exclusion Cissé Lô de son parti l’Apr, Thierno Bocoum du mouvement Agir plaide pour que la lumière soit faite sur les scandales révélés. «Les révélations faites dans ces messages, en sa qualité de haute personnalité de l’Etat, sur la gestion du Ter et de la réfection du building administratif, doivent être tirées au clair par le procureur de la République qui doit faire jouer sa compétence d’auto saisine», indique Thierno Bocoum, à travers sa note.
Il n’a pas, par ailleurs, manqué de revenir sur la question de l’exclusion de Moustapha Cissé Lô. Comme qui n’y croit pas, Thierno Bocoum, note plus tôt que «vouloir conclure l’affaire Moustapha Cissé Lô sur son exclusion de l’Apr suite aux graves insanités qu’il a récemment proférées est très simpliste comme solution. C’est une duperie que de nous faire croire que Cissé Lô a dépassé les bornes cette fois-ci. La vérité est qu’il n’y a jamais eu de bornes à lui exiger tant qu’il s’agissait de défendre le Président Macky SALL».
Thierno Bocoum enfonce le clou. «Nous avons entendu Moustapha Cissé Lô, durant tout le règne de Macky Sall, insulter copieusement les opposants à son leader de parti». Paradoxalement, fait remarquer M. Bocoum les sorties incendiaires du premier compagnon de Macky Sall ne l’ont pas empêché de gravir les échelons. «Son ascension sur le plan politique et institutionnel n’a été que fulgurante. Il a toujours été récompensé jusqu’à en faire le président du parlement de la Cedeao regroupant 15 pays de l’Afrique l’Ouest. Les règles de la parité ont même été violées pour faire de Moustapha Cissé Lô le premier vice-président de l’Assemblée nationale, derrière un homme, président de la dite assemblée, membre du bureau (Art 13 Rian)», explique M. Bocoum.
Sur une dernière note, il est d’avis qu’il revient aux victimes de porter plainte et que cette plainte ne peut et ne doit épargner les diffuseurs des audios. Dans tous les cas, c’est à la justice de faire son travail, le cas échéant, dit Thierno Bocoum.
Ce qui ne l’empêche pas de déplorer la tournure que la politique prend sous Macky Sall. «La politique de l’insanité, de la bassesse et de l’indiscipline est de plus en plus installée dans notre pays au mépris de nos legs ancestraux et d’un minimum d’effort de construction d’une Nation attachée à des valeurs de vérité et de respect », dénonce Thierno Bocoum.
Emile DASYLVA