Le Conseil de sécurité a décidé, à l’unanimité, de proroger, pour un an, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), soit jusqu’au 30 juin 2020.
Ce vote, qui se réalise dans un contexte où les diplomates sont plus cléments avec l’épidémie de Covid-19, est aussi un certificat de confiance. Si, à Bamako, des manifestations ont réclamé – ce mois-ci – la destitution du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le Conseil de sécurité tient, lui, à souligner les progrès du rétablissement de la souveraineté de l’État, exigé dans l’Accord pour la paix et la réconciliation (APR).
Ainsi, la mission est renouvelée jusqu’en juin 2021 avec le même nombre d’effectifs, et un budget en légère croissance ; avec son 1,2 milliard de dollars, la Minusma reste la troisième opération de paix la plus coûteuse. La résolution devrait redéfinir de nouveaux indicateurs de progrès sur l’APR ; pour la section désarmement, démobilisation, réinsertion et de réintégration, pour la réforme constitutionnelle et pour la mise en place de la zone de développement du nord.
Elle fixera aussi pour la première fois des référentiels sur le Centre, où la situation n’a cessé de se dégrader, et où 580 personnes ont été tuées depuis janvier 2020. Enfin, le texte clarifiera encore plus le soutien de la Minusma à la force conjointe du G5 Sahel pour plus d’efficacité lors des missions sur le terrain.
RFI