Le président de la République, par le biais d’un décret signé, est impliqué dans le litige foncier opposant l’homme d’affaire, Babacar Ngom aux populations de Ndengler. C’est la fille du mis en cause, en réponse aux internautes dans son post Facebook supprimé 45 minutes après, qui a révélé que 224 sur les 300 hectares ont acquis le statut de titre foncier, suivant un décret présidentiel signé en 2019, au nom de la Sedima.
Ce n’est pas demain la fin de la polémique née d’un litige foncier opposant Babacar Ngom, patron de la Sedima à une partie des populations de la commune de Ndiaganiao. Parce que la responsabilité du président de la République, Macky Sall, a été relevée dans cette bataille par la fille du mis en cause, en l’occurrence Anta Babacar Ngom. Celle-ci, en voulant tirer d’affaire son père, ravive le feu en s’appuyant sur décret présidentiel signé en 2019, par le chef de l’Etat pour justifier leur acquisition de ces terres. «Le groupe Sedima a obtenu une délibération sur 300 hectares dans la commune de Sindia. D’énormes investissements ont été consentis pour viabiliser la surface et la rendre exploitable», écrit, dans un premier temps, la fille du patron du Club des investisseurs sénégalais. Qui, par la même occasion, déplore les critiques exercées contre son père. «Le prétexte brandi est le différend soulevé par une certaine partie de la population de Ndengler, village situé à sept kilomètres de la ferme de Djilakh, exploitée par le groupe. C’est peine perdue. Mr Babacar Ngom a travaillé honnêtement, dignement, toute sa vie, pour réaliser ce qu’il a construit», souligne-t-elle.
Seulement, en voulant répondre aux critiques sur les réseaux sociaux auxquelles son père est soumis, Anta Babacar Ngom, Directrice générale de la Sedima, par le biais de son post sur sa page Facebook qui a été supprimé quelques minutes après, semble perdre le fil pour enfoncer le président de la République, Macky Sall. «Le fond de terre, ainsi acquis, la Sedima a entamé la procédure de normalisation et de sécurisation auprès des autorités compétentes en vue de sa transformation en un titre foncier en respectant toutes les règles administratives en la matière», explique-t-elle. Elle informe qu’à l’issue de cette procédure «normale», «224 hectares de ce terrain ont acquis le statut de titre foncier, suivant un décret présidentiel signé en 2019, au nom de la Sedima ». «Les 76 hectares restants, situés à la lisière du village de Djilakh bien que délibérés au nom de la Sedima, sont encore exploités par les populations», écrit-t-elle.
Salif KA