Reprise à plusieurs vitesses à Dakar. Exception faite du Lycée Seydou Nourou TALL qui avance un manque d’eau, la reprise des cours est effective dans les autres établissements publics.
Nouvelle rentrée des classes au Lycée Ngalandou Diouf. Devant l’école, des élèves, après s’être acquittés de l’une des mesures barrières, le lavage des mains, sont pressés de retrouver leurs copains qui sont déjà à l’intérieur de l’établissement. «Après trois mois de pause due à la pandémie de la Covid-19, c’est important qu’on se retrouve, recrée cette ambiance qui faisait notre force avant. C’est un grand jour pour nous les terminalistes. C’est important de rouvrir les classes afin de faire l’examen. On avait hâte que les écoles rouvrent», s’enthousiassme Mor Ndiaye, sac au dos. Cet élève de la Terminale S, masque au visage, affirme que toutes les mesures sont respectées.
Du côté des enseignants, tout est prêt, après le fiasco du 2 juin. Impeccable dans sa mise, un pantalon super 100 noir assorti à une chemise bleue, M. Ndiaye affirme qu’il a fait cours selon les règles édictées par les autorités sanitaires. «On a réussi à avoir une distanciation d’un mètre. En plus, la classe n’est plus pléthorique. C’est de bon augure. En 15 jours, on va faire le maximum pour revoir les bases. Au moins, il faut compter 30 jours pour rattraper le retard accumulé», détaille cet enseignant.
Autre lycée, même constat. Au lycée Mixte Maurice Delafosse, les cours ont repris. Le respect du protocole sanitaire est strict. Le port du masque est de mise pour les lycéens et pour tous les enseignants. Les gestes barrières comme le lavage des mains sont respectés. Habib Dieng est surveillant dans cet établissement, l’un des plus grands lycées du Sénégal qui concentre plus d’une vingtaine de classes de Terminale. «La reprise des cours est salutaire parce qu’elle marque la clôture d’une période très compliquée. Pour le moment, tout va bien. Tout est là. Et tout le monde a presque répondu présent», se satisfait-il. Et de poursuivre pour dire que les cours ont repris hier matin sur l’ensemble du pays. Et les élèves ont apprécié les dispositions prises par les responsables de l’école.
Seulement, il faut souligner que la reprise des cours pour les classes d’examen n’est pas effective dans certains lycées. C’est le cas du lycée Thierno Seydou Nourou Tall de Dakar. Cet établissement, l’un des plus grands de la capitale, a décidé de ne pas ouvrir ses portes à ses pensionnaires. La raison, selon le président des parents d’élèves, le manque d’eau. «Le comité s’est rendu compte que les dispositifs annoncés n’ont pas été effectifs. Mais le problème le plus important, pour nous, c’est la question de l’eau. Nous sommes dans ce lycée depuis plusieurs années ; on n’a jamais eu ce problème. Depuis que le pont en face du lycée est construit, le tuyau est coincé. Par conséquent, le lycée ne peut plus recevoir de l’eau», explique Khalifa Ababacar Mboup. Qui affirme que cette décision a été prise d’un commun accord par la direction de l’établissement et les parents d’élèves réunis au sein du comité de veille et d’alerte. «On a toujours appelé les sapeurs-pompiers pour nous apporter des camions d’eau. Ils l’ont toujours fait. Mais cette fois-ci, la situation est plus grave, car le mécanisme qui fait monter l’eau ne fonctionne pas», fait-il constater pour le regretter.
Mamadou GACKO