Après une première semaine d’audition à l’Assemblée, sur la crise sanitaire du Covid-19, place à l’hydroxychloroquine ce mercredi. Le controversé et médiatique professeur Didier Raoult est reçu par les parlementaires.
Les députés l’interrogeront aussi sur la politique de dépistage massif pratiquée dans son établissement, l’IHU Méditerranée Infection de Marseille, ainsi que sur ses sévères critiques de la gestion de l’épidémie de Covid-19 en France.
“Pas un tribunal”
“Notre objectif n’est pas de juger, mais de comprendre”. Ce sont les mots prononcés par Brigitte Bourguignon, présidente de la commission d’enquête sur le coronavirus de l’Assemblée nationale, sur la crise sanitaire, en guise d’introduction, avant d’interroger Didier Raoult.
Cette commission parlementaire interroge depuis la semaine dernière les acteurs de la crise du Covid-19 et doit “tirer les leçons” de cette période.
“Je ne suis pas d’accord avec la décision qui a été prise de ne pas généraliser les tests”
“On avait les moyens dans ce pays de faire des tests”. Pour Didier Raoult, la France aurait dû tester massivement les personnes avec des symptomes du Covid-19.
“Dès début mars l’OMS a recommande de testé massivement”, fait savoir le professeur marseillais. “Je ne suis pas d’accord avec la décision qui a été prise de ne pas généraliser les tests”, a-t-il martelé à l’Assemblée nationale.
“On s’est basé sur la grippe, et ce n’était pas vrai”
Didier Raoult estime, face aux députés, qu’une des erreurs d’origine a été de comparer la grippe et le coronavirus du Covid-19. “Tout ce qu’on a déduit sur la maladie, on l’a déduit à partir de la grippe et ce n’était pas vrai”, regrette le professeur marseillais.
“Par exemple, une des grandes erreurs, c’est que l’essouflement est un mauvais signe de cette maladie. Quand vous avez la grippe, vous êtes essouflé, vous n’avez pas beaucoup d’oxygène (…) Pour le savoir, il fallait étudier les malades. Mais pour observer, il fallait faire du diagnostic”, souligne Didier Raoult qui estime que les hôpitaux auraient dû davantage tester les malades.
“Celui qui a aidé à décider l’arrêt de l’hydroxychloroquine a fait une faute”
Face aux parlementaires, Didier Raoult défend l’utilisation de l’hydroxychloroquine comme traîtement. Il juge que “le soin est passé au second plan”.
“On a vu des interdictions d’usage, alors que c’est utilisé à des milliards de comprimés”, regretté le professeur de l’IHU de Marseille.
“Je vous rappelle que l’hydroxychloroquine, selon la CNAM, en 2019, c’est 36 millions de comprimés ont été distribués sans ordonnances. Et d’un coup on décide qu’on n’a plus le droit de l’utiliser? “
“Celui qui a aidé à décider cela a fait une faute”, estime Didier Raoult, qui s’insurge aussi contre les interdictions d’utilisation de l’azithromycine, utilisé dans les pneumopathies. “C’est comme le Doliprane, si vous doublez la dose maximale, vous mourrez. C’est dangereux si ce n’est pas utilisé à des doses normales”.
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