Occasion saisie par Ousmane SONKO pour inviter les populations à s’intéresser à ce dossier. « Ceci n’est pas le combat de Barthelemy DIAS, ni de Guy Marius SAGNA, ni de PASTEF, mais de tous les sénégalais. Le mal du Sénégal est que personne n’ose sortir de sa maison pour manifester contre les inégalités qui se produisent chaque jour », déclare le député. Selon lui, il faut la détermination qui a poussé à l’allégement du couvre-feu. « Mais, se désole-t-il, quand on parle du vol de notre pétrole et du Zircon, le littoral qui est en train de disparaître, la rareté du poisson et que nous demandons aux populations de sortir manifester, nous n’avons même pas 2000 personnes ».
Et le leader de PASTEF de mettre le doigt sur ce qu’il considère comme le problème des Sénégalais. « Je suis interpellé de toute part pour que je parle du bradage du littoral. J’avais décidé de ne pas en parler parce qu’ici au Sénégal il y a deux catégories de personnes : celles qui pensent que les combats de la Nation ne les concernent pas et celles qui en font un sacerdoce… la mobilisation faite juste pour augmenter deux heures sur le couvre-feu, si les Sénégalais avaient fait ne serait-ce que la moitié de cet effort pour manifester contre le bradage du littoral, le problème serait réglé depuis longtemps. L’allègement des heures du couvre-feu qu’est-ce qu’il a apporté de nouveau ? Et c’est cela le problème des Sénégalais, ils ne connaissent pas le sens de la priorité », assène Ousmane SONKO. Qui ajoute, faisant dans la menace : « ceux qui sont concernés par cette affaire, qu’ils ne continuent pas à construire à coût de milliards parce que nous, le jour où nous serons à la tête de ce pays, ils vont tous être déguerpis. Les Sénégalais doivent avoir accès à la plage et au littoral ».
Poursuivant, le leader du PASTEF d’avertir également « les autorités administratives qui ont signé les autorisations ». Elles vont rendre compte, assure-t-il.