La descente de la Direction de la surveillance, du contrôle et de l’occupation des sols (DSCOS) aux Mamelles a été massivement commentée. Intervenue en pleine polémique autour du foncier à Dakar, celle-ci était censée faire déguerpir les personnes et arrêter les constructions de bâtiments qui encombrent le littoral.
A l’arrivée, ce sont les jardiniers/fleuristes, mécaniciens et autres restaurateurs qui se sont installés au pied des Mamelles pour travailler qui en ont fait les frais.
« On nous a chassés de nos installations prétextant qu’il y a des aménagements à faire », témoigne Assane DIAGNE, fleuriste, interrogé par Sud Quotidien. « Il fallait d’abord commencer par ces grands bâtiments au pied de la colline. C’est ça qui inquiète les populations, mais pas nos petites installations au bord de la route », renchérit-il.
Même son de cloche pour Moussa NDIAYE, un artisan qui a subi le même préjudice. «Ils ont juste démoli ce qui ne valait pas la peine, des garages, des hangars, des restaurants. Ils pouvaient nous laisser ici parce que nous ne dérangeons personne. Ce qu’ils devraient faire, c’est d’arrêter les grands chantiers qui appartiennent à des richards de ce pays. Mais, puisque nous n’avons pas de moyens, comme ces derniers, c’est à nous qu’ils s’attaquent», se plaint-il.
Pendant ce temps, les constructions de grands bâtiments au pied de la colline du Phare, celles qui suscitent l’indignation des Sénégal notamment le collectif «Touchez pas aux terres du Phare des Mamelles», se poursuivent.
WALFNet