(Correspondance) – Des arabesques dans le ciel clair du Walo, ce sont des oiseaux granivores qui s’adonnent à leur jeu favori.
Les 40 000 mille hectares de riz paddy emblavés dans le Delta et la Vallée du fleuve Sénégal sont considérablement entamés par les incessants va et vient des nuées d’oiseaux granivores, plus voraces que jamais. Ainsi, après avoir envahi et dévoré des milliers d’hectares de riz dans le Delta et la Vallée du fleuve Sénégal, ces visiteurs indésirables effectuent leur folle sarabande au grand dam des riziculteurs qui font contre mauvaise fortune bon cœur. Au niveau des périmètres rizicoles et autres rizières, c’est une ambiance de mauvaises récoltes qui prévaut. Et ce sont tous les espoirs nés des belles promesses de début de campagne qui fondent comme beurre au soleil. Pour la campagne de contre-saison chaude, les acteurs de la filière riz ont mis les petits plats dans les grands dans l’optique d’engranger des productions record dans ce contexte où le virus Corona a fini de dérégler tous les systèmes et mis à l’épreuve toutes les certitudes. Tout compte fait, les coups de boutoir des quéléa_quéléa sèment le doute chez les acteurs de la filière qui s’en remettent aux pouvoirs publics. À moins que, ainsi que le soutiennent certains responsables de la filière, une aide mauritanienne ne vienne sauver ce qui peut l’être de la production de riz. En attendant, une réaction rapide des autorités compétentes est réclamée pour éviter une année blanche à l’occasion de la présente campagne de contre-saison.
Gabriel BARBIER