Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont décidé de mettre fin à certaines conditions imposées à la mise en liberté de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.
La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé jeudi autoriser sous conditions l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo à quitter la Belgique, où il était assigné à résidence depuis son acquittement en 2019 d’accusations de crimes contre l’humanité.
Tout pays dans lequel Laurent Gbagbo souhaitera se rendre doit notamment accepter au préalable de le recevoir, a indiqué un porte-parole de la Cour de La Haye. Et les juges ont rejeté la demande de liberté sans condition présentée par l’ex-chef d’État ivoirien.
Cela rend incertain un éventuel retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, où le parti qu’il a fondé, le Front populaire ivoirien (FPI), se prépare à l’élection présidentielle prévue en octobre. « Nous sommes contents, c’était important que ces restrictions soient levées », a réagi auprès de l’AFP Franck Anderson Kouassi, le porte-parole du FPI. « On attend maintenant la date de son retour au pays. On va l’accueillir ».
L’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié, chef du parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principal mouvement d’opposition, a fait part de sa « joie », estimant que cette décision de justice est « un moment de bonheur pour la majorité des Ivoiriens ». Le PDCI et le FPI ont conclu un accord politique en vue des prochaines élections présidentielle et législatives.
« Braquage »
Après plus de sept ans passé en détention à La Haye, Laurent Gbagbo a été reconnu non coupable en janvier 2019 de crimes commis entre 2010 et 2011 au cours des violences post-électorales en Côte d’Ivoire, qui avaient fait quelque 3 000 morts en cinq mois.
Jeuneafrique