Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) n’est pas en phase avec ceux qui théorisent une année blanche ou invalide, après cette pause due à la Covid-19. Le secrétaire général de ce syndicat, Amadou Diaouné et ses camarades, après avoir diagnostiqué le secteur dans tous les établissements scolaires et universitaires, publics et privés, encouragent le maintien, l’amélioration et la consolidation autant que possible de toutes les plateformes d’apprentissage virtuel tout le temps que durera un état sanitaire rendant impossible la réouverture des écoles et des universités. Ainsi, ils ont fait des propositions. «Le Sudes rejette totalement toute idée d’année blanche ou invalide. Il souhaite la réouverture des établissements d’enseignement et de formation impérativement subordonnée à l’amélioration sensible de la situation sanitaire certifiée par le Comité national de gestion des épidémies (Cnge)». En outre, Diaouné et Cie prônent la mise en place de conditions et des mesures préventives indispensables à la sécurité sanitaire des élèves, des étudiants et des enseignants (mesures barrières, distanciation physique). Aussi, ils veulent que les autorités considèrent l’hivernage comme une «période morte» pour le déroulement des enseignements. «L’engagement sans équivoque de tous les acteurs à reprendre le travail de classe à tout moment au cours du dernier semestre de cette année civile (Juin-Décembre 2020)», note-t-on.
Le Sudes rejette aussi la suspension de toute forme de grève jusqu’à la normalisation de la situation. C’est pourquoi, il estime que la réalisation d’un consensus fort sur ces orientations de la part des acteurs de l’éducation constitue la clef du succès pour sauver l’année scolaire et académique 2019-2020. En outre, le Sudes souligne que les autorités doivent aussi s’appuyer sur les acquis non négligeables du premier semestre de l’année scolaire, le temps de travail restant pour valider l’année est de 95 jours ouvrables (6 avril-31 juillet).
Pour ce qui est des propositions de réaménagement de l’année scolaire et universitaire, pour les classes intermédiaires : dans le pire des cas on pourrait exploiter les deux moyennes trimestrielles des élèves du cycle élémentaire et celle du premier semestre pour ceux du moyen secondaire pour valider l’année scolaire. Cette mesure devra être assortie de l’organisation d’un mois de cours de renforcement dès la reprise possible des cours dans le cadre de l’année scolaire en cours ou celle à venir 2020-2021. Pour les classes d’examen : Le Sudes considère qu’il faut impérativement des cours complémentaires intensifs de 1 à 2 mois avant l’organisation des sessions d’évaluation certificative. En effet, il faut éviter autant que possible de délivrer des diplômes au rabais. À cet égard, il ne faudrait surtout pas suivre l’exemple français car nos réalités sont totalement différentes.
Le Sudes tient à saluer le volontarisme patriotique de tous les porteurs d’initiatives alternatives au blocage des enseignements en raison de la pandémie.
Mamadou GACKO