Invité à l’émission Grand-Soir, de ce mardi, sur Walf-Tv, le Grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar DIOP, a passé en revue les grandes questions de l’heure. De la gestion de l’épidémie du Covid-19 au fonctionnement du Sport sénégalais, celui qui occupe le poste de Vice-président à l’Assemblée nationale n’a pas fait dans la dentelle.
En effet, s’agissant de la gestion de l’épidémie du Coronavirus, le Grand Serigne de Dakar déplore certains aspects de la communication. «On doit régler la communication gouvernementale de crise. Elle est catastrophique. Nous ne savons plus en qui croire. Les informations fusent de partout. Quand des autorités publiques se chamaillent avec un professeur de médecine sur la situation de l’hôpital de Sédhiou, il y a problème», observe-t-il. Avant de renchérir : «Les corps sanitaire et professoral doivent avoir un seul porte-parole. Il y a des tiraillements entre eux. L’école de Dakar est en train de donner la preuve au monde que le Sénégal dispose de ressources humaines de qualité en matière de santé. Il faut une concertation au préalable. Les autorités doivent arrêter les répliques à la hâte. Ce n’est pas joli».
Pour ce qui concerne les mesures prises par des ministres dans le cadre de la lutte contre la pandémie, Abdoulaye Makhtar DIOP indique s’opposer à certaines. «Je ne suis pas d’accord avec la fermeture des marchés durant les week-ends. Beaucoup de personnes, compte tenu de leurs professions, ne disposent que des week-ends pour effectuer leurs courses», explique-t-il. «Tout gouvernement doit éviter de voter des lois qu’il ne pourra pas appliquer. On l’a vécu avec la loi interdisant la cigarette en public. Je l’avais contesté devant l’Assemblée nationale parce que les khadres fument. Senghor avait l’habitude de dire qu’on gouverne avec autorité, on légifère avec sagesse», explique l’ancien ministre des Sports sous le régime socialiste.
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