Dans son bilan hebdomadaire, le professeur Didier Raoult évoque l’épidémie du Covid-19 faisant, une nouvelle fois, des annonces fracassantes tout en refusant “de prédire l’avenir”. Il ne croit pas à une deuxième vague.
Le youtubeur le plus en vogue du moment a publié, ce mardi, une nouvelle vidéo. Le bilan hebdomadaire de l’épidémie de coronavirus du professeur Didier Raoult a de nouveau fait un carton puisque la vidéo comptait, en quelques heures, plus d’un demi-million de vues. Interrogé par son équipe, le directeur de l’institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille (IHU) n’a, une fois de plus, pas fait dans la dentelle. Résumé.
“Une épidémie comme les autres”
“La courbe en cloche (du Covid-19) est celle typique de toutes les épidémies. La plupart du temps ça se passe comme ça”, dit-il sans évoquer les effets du confinement sur ladite courbe. “L’histoire du rebond, c’est une fantaisie inventée à partir de la grippe espagnole qui était repartie en été mais ça n’a rien à voir.”
“J’ai horreur de prédire ce qu’il va se passer surtout des modèles mais cette manière de se construire est assez usuelle pour les épidémies qui disparaissent dans le temps avant qu’on ait le temps de les contenir. Les épidémies accélèrent, culminent et elles diminuent sans qu’on sache trop pourquoi”.
“C’est un cycle général habituel et on voit que c’est comme ça que se comporte cette maladie”.
“La fin de l’épidémie par pays”
“Une équipe de mathématiciens de Singapour a fait des projections de courbes et de graphiques pour prédire la fin de l’épidémie dans chaque pays. Et ça se vérifie partout. Il y a des précautions à prendre mais les dates fournies pour le déconfinement annoncées par le président ne sont pas extravagantes.”
“Pour la France, l’étude prédit que 97% des cas auront eu lieu avant le 7 mai et 99% auront eu lieu avant le 19 mai. On est dans la marge des dates où l’on peut effectivement faire du déconfinement et isoler seulement les personnes positives.”
“A ces dates, la transmissibilité du virus sera redevenue très faible.”
“Une réponse thérapeutique par phase de la maladie”
“Il y a une vraie évolution de la maladie. Il y a trois phases: une maladie virale d’abord, ensuite un mélange entre des virus et des réponses immunitaires et ensuite, une troisième phase où il n’y a plus que la réponse immunitaire qui est un problème.”
“A chaque phase correspond donc une phase de thérapeutique. J’ai toujours pensé qu’il fallait traiter au début et donc pour ça tester au maximum. Il faut alors un traitement antiviral non toxique parce qu’il y a beaucoup de gens à traiter et que la mortalité sera très faible (1 ou 2%). On ne peut donc pas donner de médicaments toxiques dans une population où le risque est plus important que le bénéfice. C’est le cas du remdesivir qui est trop toxique”.
“Dans la deuxième phase, les choses s’aggravent et c’est là que la réponse immunitaire devient importante. Il n’y a plus besoin d’antiviraux car il n’y a plus de virus. Le problème, c’est la réponse immunitaire et c’est là qu’il y a de la place pour l’hydroxychloroquine qui est un modulateur de l’immunité. C’est comme ça qu’il a été utilisé”.
“Quelle folie s’est emparée du monde sur la chloroquine?”
“C’est une vraie folie déconnectée de tout qui s’est emparée des médias sur l’hydroxychloroquine. C’est des malades! Il suffit de demander à tous les médecins traitants et ils vous diront que le Plaquénil est anodin. 36 millions de cachets ont été donnés avant la crise pour traiter notamment des polyarthtrites rhumatoïdes. Et on ne parle, chez personne d’accident cardiaque.”
“Comment cette folie a-t-elle pris le monde, c’est quelque chose de très mystérieux et très étonnant.”
“Si on prend des doses suffisantes, effectivement, on peut se suicider mais il est impossible que ce médicament qu’on connaît depuis 80 ans soit devenu dangereux en 2020. Il faut redevenir sérieux”.