Pendant que les autorités administratives du département sont en train de réceptionner les vivres destinés aux ménages nécessiteux du Registre national unique, les sous-comités de quartier s’attèlent à dresser les listes des bénéficiaires et les soumettent à l’autorité préfectorale. Pour le moment, beaucoup de cas de doublons sont notés dans ces listes et font l’objet d’une correction avant la distribution.
Le préfet du département de Mbour a rencontré la presse, hier, pour informer de l’état d’avancement du Programme de résilience économique lancé par le gouvernement du Sénégal. Dans ce sens, Mor Talla Tine a confié qu’à ce niveau du processus où les listes continuent à être confectionnées par les sous-comités des quartiers, sur un total de 7 805 bénéficiaires du RNU, environ 1 011 doublons sont déjà notés.
Il explique : ‘’Il arrive qu’un ménage soit recensé dans plusieurs quartiers. Il arrive également que dans un même quartier, le nom du chef de ménage revienne plusieurs fois.’’ Pour lui, ce qu’il faut retenir à ce propos, ‘’c’est qu’à l’issue de la correction, si dans un quartier, par exemple, 20 doublons sont notés, on les sort du RNU. Mais ce même nombre va rester dans le quota du quartier, parce qu’il viendra compléter le quota issu de l’extension’’.
Selon le préfet, c’est ce qui justifie l’intérêt de faire ce travail de vérification destiné à faire en sorte que le maximum de ménages vulnérables du quartier, de la commune, puissent bénéficier de cet appui. Et Mor Talla Tine de poursuivre : ‘’Maintenant, après cela, les comités vont passer au ciblage des bénéficiaires de l’extension. Ce ciblage est fait par le comité de quartier ou de village constitué du délégué de quartier, du représentant de l’imam, du curé, des ‘badienou gokh’, du représentant des jeunes et celui des femmes pour que, non seulement la démarche soit participative, mais également pour plus de transparence dans le processus de ciblage de ces bénéficiaires de l’extension.’’
A l’en croire, ‘’ces listes feront l’objet d’une validation au niveau du comité communal, au niveau du comité départemental et au niveau du comité régional, avant qu’elles n’atterrissent au niveau central pour leur prise en compte, avant qu’on ne procède à la mise à disposition des kits alimentaires pour ces bénéficiaires issus de l’extension’’.
Dans la foulée, l’autorité départementale de Mbour indique que pour que le processus soit participatif, inclusif et transparent, il faut que les comités soient ouverts à toutes les sensibilités. ‘’Je pense qu’il appartient aux maires de veiller à ce que les sous-comités de quartier soient bien constitués avec tous les membres qui doivent y figurer’’, dit-il.
D’ailleurs, précise-t-il, ‘’à travers les réclamations qui nous parviennent, si après vérification, on a noté des dysfonctionnements ou des manquements, on n’hésitera pas à remettre en cause le travail effectué pour que tout le processus puisse s’inscrire dans la transparence et dans la rigueur qui sont indiquées par les autorités centrales’’.
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