Les centres de Touba à près de 200 km de Dakar et de Ziguinchor, à l’extrême sud du pays, n’ont plus de malades. Aujourd’hui, près de 60% des malades au Sénégal sont déclarés guéris.
Sur une chaîne canadienne, Sophie Langlois, la correspondante Afrique, s’est aventurée à comparer le cas du Sénégal et de la province du Québec au Canada qui avaient pratiquement le même nombre de malades au coronavirus début mars.
Mais, actuellement, le pays de la Teranga a quelque 299 malades contre plus de 13.000 cas, ce mercredi 15 avril pour la province du pays nord-américain. Une évolution qu’il est difficile d’expliquer, reconnaît la journaliste, qui pense que beaucoup de pays africains sont dans cette situation.
La maladie semble évoluer très lentement en Afrique, y compris dans les pays les plus touchés comme l’Egypte, l’Afrique du Sud, l’Algérie ou le Maroc. Le continent n’a que 880 morts actuellement pour 16.290 cas confirmés seulement.
Pour le cas sénégalais, en tout cas, les bonnes nouvelles s’enchaînent, ce qui fait même craindre un excès de triomphalisme qui peut nuire à la lutte contre la pandémie, à cause du relâchement que cela peut engendrer dans le respect des gestes barrières.
Pour ses 299 cas, le pays comptait hier mardi quelque 173 personnes guéries, correspondant à un taux de rémission de 57,8%. C’est-à-dire que plus d’un malade sur deux est actuellement retourné dans la vie normale, sans restriction de ses déplacements.
Mieux encore, deux des cinq centres de traitement ouverts dans le pays se sont vidés de leurs occupants qui y était sous traitement. Il s’agit de ceux de Touba et de Ziguinchor qui ont été nettoyés et désinfectés dans l’attente éventuelle de nouveaux patients, affirment les autorités sanitaires. Car, avec cette maladie à l’évolution irrationnelle, mieux vaut se montrer prudent.
Le directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous), Docteur Abdoulaye Bousso, a donné des explications relatives à cet état de fait.
C’est parce que, dit-il, “nous n’avons pas eu beaucoup de cas sévères”. “Il y a une prise en charge qui s’est faite de manière précoce. Elle se fait dans le milieu hospitalier. Tous ces éléments peuvent expliquer ce taux de guérisons important”, a-t-il ajouté.
Le360Afrique