Pas moins de six personnes ont été interpellées dans le cadre d’une enquête menée par la Sécurité d’Etat, les services secrets maliens, concernant cette affaire qui s’apparente bien à une tentative de coup d’Etat manqué.
Deux semaines durant, les services secrets maliens ont mené une enquête pour mettre hors d’état de nuire six personnes présentées comme ayant voulu prendre part à une tentative de coup d’Etat. C’est Radio France Internationale qui donne l’information en citant une source de la Sécurité d’Etat.
Parmi ces personnes figure notamment Seyba Diarra, “un ancien officier de l’armée et homme fort de la junte” qui avait mené le coup d’Etat contre le président Amadou Toumani Touré en 2012.
Seyba est un ancien lieutenant des Forces armées maliennes (Fama) et il faisait partie des cerveaux et hommes forts du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDR ou CNRDRE) qu’allait diriger le général Amadou Haya Sanogo.
En tout cas, la source de RFI le présente comme un ex-maillon fort de la junte qui allait voir le jour à partir du 21 mars 2012.
Le lieutenant Seyba Diarra bénéficiait d’ue liberté provisoire qui lui a été récemment accordée en attendant son jugement dans l’affaires des “bérêts rouges ués et enterrés dans une fosse commune”.
Les services secrets maliens parlent de tentative de déstabilisation des institutions de l’Etat, une manière de parler surtout de la préparer d’un coup d’Etat contre le président Ibrahima Boubakar Keïta.
“L’opération qu’il aurait voulu mener devait se dérouler entre les deux tours des élections législatives”, insiste la source proche des services secrets maliens.
La bande à Seyba Diarra est soupçonnée d’avoir effectué plusieurs actes suspects qui confirment la tentative de déstabilisation: “repérage d’endroit, ciblage de personnalités, des moyens mobilisés”.
Actuellement, les services secrets maliens essaient de savoir jusqu’où s’étend le réseau de complices. Des suspects recherchés auraient d’ores et déjà pris la fuite, toujours selon la source interne à la Sécurité d’Etat.
Le360Afrique