Après un début de campagne sur les chapeaux de roue puis une série de revers, Bernie Sanders a annoncé ce mercredi 8 avril à son équipe qu’il abandonnait la course à la Maison Blanche.
Le sénateur indépendant de 78 ans met ainsi fin à sa deuxième tentative de décrocher l’investiture démocrate en vue d’affronter Donald Trump à une élection présidentielle. “La campagne se termine, la lutte continue”, assure le candidat dans un communiqué à ses équipes.
Ne reste maintenant en lice plus que Joe Biden, 77 ans, pour remporter l’investiture démocrate prévue à l’été 2020 avant un face à face avec le président républicain le 3 novembre.
“Notre victoire est impossible”
Depuis la mi-mars, la pression pesait de plus sur le sénateur du Vermont pour abandonner la course. Face à lui, l’ancien vice-président de Barack Obama avait enregistré 19 victoires dans 27 des États ayant voté et semblait désormais détenir une avance insurmontable pour décrocher la nomination démocrate.
Bernie Sanders voulait pourtant y croire et avait persévéré avec l’espoir de rattraper son retard avec les primaires démocrates qui devaient se tenir au mois d’avril. La crise du coronavirus a cependant tout chamboulé: meetings annulés, élections reportées, débats en suspens…
“Si je pensais que nous avions un chemin viable pour accéder à la nomination démocrate, je continuerais. Mais je ne peux continuer en sachant que nous ne pouvons pas gagner, le chemin vers notre victoire est impossible”, a donc fini par déclarer Sanders pendant une déclaration diffusée en direct ce mercredi 8 avril.
“Le chemin sera plus long”
“Je félicite Joe Biden, avec qui je travaillerai pour faire avancer nos idées progressistes”, a assuré le sénateur du Vermont appelant ses partisans à continuer à se battre pour leurs valeurs. “Nous avancerons ensemble pour battre Donald Trump, le plus dangereux de nos présidents”, a promis Sanders. “Le chemin sera plus long, mais nous changerons ce pays, et ce monde”.
En février, Bernie Sanders semblait avoir une véritable autoroute en direction de la nomination démocrate. Rare candidat bien connu et particulièrement populaire parmi une foule de nouveaux prétendants, le sénateur était sorti grand favori des trois premières primaires dans l’Iowa, le New Hampshire et le Nevada. La candidature de Joe Biden dévalait de son côté une pente dangereusement glissante.
Mais après avoir trébuché en Caroline du Sud, Sanders a vu les candidats modérés Pete Buttigieg et Amy Klobuchar abandonner la course pour s’unir derrière l’ancien vice-président à la veille du crucial “Super Tuesday” du 3 mars. Quelques jours plus tard, c’était au tour du milliardaire Michael Bloomberg de se désister en faveur de Biden.
Face à cette union des modérés -et au silence d’Elizabeth Warren, qui partage sa ligne politique-, les chances de Bernie Sanders s’amenuisaient depuis de jour en jour. Plombées en plus par l’arrivée du coronavirus qui a mis un terme à ses événements de campagne endiablés dont la grande popularité était un véritable atout de sa campagne.
Huffingtonpost