Très souvent, de nombreux dirigeants africains vont en Occident et plus spécifiquement en Europe pour des soins. Où iront-ils désormais, maintenant que l’accès au vieux continent est presque impossible suite à la fermeture des frontières à cause de la propagation du COVID-19 ?
Les autorités nigérianes ont annoncé mercredi qu’Abba Kyari, le directeur de cabinet et bras droit du président Buhari a été testé positif au coronavirus.
Si le test des responsables nigérians dont le chef de l‘État en contact avec M. Kyari lors d’une réunion au lendemain de son retour d’Allemagne touchée par le COVID-19 s’est révélé négatif, d’autres n’ont par contre pas pu y échapper.
« Le gouverneur Obaseki (État d’Edo, sud) s’est mis en quarantaine après que le gouverneur de l’État de Bauchi, le sénateur Bala Mohammed, et le directeur de cabinet du chef de l’État, Abba Kyari, ont été testés positifs au COVID-19 », a annoncé à l’AFP, le porte-parole d’Obaseki, Crusoe Osagie dans un communiqué.
Une annonce qui sème la panique en ce moment au sein de la classe politique de la première économique d’Afrique. « La classe politique à Abuja, la capitale fédérale, est en panique depuis que le directeur de cabinet a été testé positif », a confié à l’AFP une source proche de la présidence.
Du côté des détracteurs du régime de Buhari, c’est l’occasion tout indiquée de tancer la gouvernance sanitaire du pays. « Chaque politicien testé positif au COVID-19 doit être traité dans l’un de leurs hôpitaux d’origine. Faites-leur goûter à leurs installations », a écrit mardi sur sa page Twitter, l‘écrivain Elnathan John.
Mais en Afrique, le cas Buhari n’est pas unique en son genre. De nombreux dirigeants et responsables africains surtout au sud du Sahara font partie de la liste des clients potentiels des hôpitaux occidentaux dont Hôpital de la Salpêtrière de Paris en France et l’hôpital Quirón Marbella en Espagne.
Et si quelque grosse légume africaine tombe malade au moment où l’Europe elle-même est dépassée par le coronavirus (226.340 cas dont 12.719 décès) ? Une chose est néanmoins sûre : le tourisme sanitaire de dirigeants du continent est sérieusement menacé en cette période.
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