Le président libérien George Weah a chanté mercredi un texte, écrit par ses soins selon ses services, pour sensibiliser la population à la lutte contre le coronavirus.
«Mes compatriotes libériens, dressons-nous ensemble pour combattre le coronavirus. Dieu bénisse l’Afrique et le reste du monde», scande en anglais plus qu’il ne chante George Weah sur une musique enjouée de percussions et de cordes agrémentée de voix féminines. L’ancienne star du foot devenue président il y a deux ans dispense pendant environ six minutes la bonne parole sur la manière dont le virus se propage, sur la nécessité de se laver les mains et sur les symptômes de la maladie.
Le Liberia, qui a officiellement déclaré trois cas de contamination, et interdit les voyages à destination ou en provenance des pays les plus affectés, a été le pays d’Afrique de l’Ouest le plus durement touché entre 2014 et 2016 par la fièvre Ebola qui y a fait plus de 4.800 morts. Cette fois encore, l’état du système sanitaire suscite, comme dans d’autres pays pauvres, l’inquiétude quant à la faculté de réponse à une éventuelle épidémie de grande ampleur.
«La majorité des gens au Liberia n’a pas accès à internet ni à Facebook, mais tout le monde écoute la radio»
Solo Kelgbeh, porte-parole du président Weah
«Le président a produit cette chanson avec un groupe local appelé Rabbis. C’est lui qui a écrit la chanson et qui en est le principal interprète», a dit à l’AFP son porte-parole Solo Kelgbeh. «La majorité des gens au Liberia n’a pas accès à internet ni à Facebook, mais tout le monde écoute la radio. La chanson passera sur différentes stations du pays pour diffuser convenablement le message», a-t-il dit.
George Weah avait déjà enregistré une chanson contre Ebola et a commencé à travailler sur celle-ci avant même que l’épidémie n’atteigne le pays, selon le porte-parole. «Chanter fait partie des talents du président Weah», a dit le porte-parole. L’ancienne star de l’AC Milan et du PSG qui a accédé à la présidence en promettant de créer des emplois et d’investir dans l’éducation a déçu les attentes de nombreux Libériens. Le pays reste affligé par la pauvreté, l’inflation et les pénuries de carburant.
Le Figaro