Les affaires semblent de moins en moins tourner pour Cheikh AMAR. Acculé dernièrement par les travailleurs de DirectInfo, l’homme d’affaire fait face à une nouvelle fronde d’employés lui réclamant des mois d’arriérés de salaires.
En effet, les travailleurs de la Société d’Etudes de Réalisation des Phosphates de Matam (SERPM), qui se disent déconcertés au plus haut point, ruent dans les brancards. Pour cause, ils indiquent être restés 5 mois sans percevoir leurs salaires. Et, signalent-ils, ce n’est pas par faute de n’avoir pas frappés à la porte de patron Cheikh AMAR avec qui ils ont eu moult « négociations ».
Pour ces travailleurs affiliés à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS)/FC section Matam, le patron d’Amar Holding leur a promis, à de nombreuses reprises, de décanter la situation. « Quand nous avons saisi les autorités pour une médiation afin d’avoir nos salaires, elles nous ont demandé de patienter, le temps de transmettre nos doléances à la personne concernée. A ce moment-là, on était à deux mois sans salaire. Puis nous sommes allés à la Direction générale de la SERPM qui se trouve aux Almadies. Après notre audience avec le représentant (de Cheikh AMAR, Ndlr), on nous a certifié que nous recevrons notre argent avant de quitter Dakar », explique un de nos interlocuteurs joints au téléphone. Il ajoute : « nous avons écrit un préavis que nous avons déposé à l’inspection du travail. Nous avons rencontré le président du tribunal du travail, le préfet de Kanel puis le Gouverneur de Matam».
Seulement, indiquent-il, toutes ces tentatives sont restées vaines. « Nous ne pouvons plus restés les mains vides. Nous sommes des pères de familles. Certains d’entre nous ont été expulsés de leurs maisons faute de paiement de location. Tout ce que nous demandons c’est notre argent pour vivre convenablement. Nous sommes sans protection et sans abris avec cette nouvelle maladie », martèle-t-il.
A noter que la SERPM qui produit de l’engrais granulé a été rachetée en 2008 par Cheikh AMAR.
WALFNet