La police nationale est prête à mettre en application toutes les décisions qui seront prises au niveau décentralisé par les gouverneurs de région, après que le chef de l’Etat a déclaré l’état d’urgence et décrété le couvre-feu, à partir d’aujourd’hui. Elle prévoit de déployer plus de 5 500 éléments sur l’ensemble du territoire.
‘’J’ordonne les forces de défense et de sécurité (FDS) de se tenir prêtes en vue de l’exécution immédiate et stricte des mesures édictées sur l’étendue du territoire national’’. Les forces de sécurité (FDS) ont anticipé cette invite du chef de l’Etat lancée hier, lors de son adresse à la nation. Des sources sécuritaires annoncent que les FDS sont prêtes à mettre en application toutes les mesures qui seront prises par l’autorité administrative, c’est-à-dire les gouverneurs, les préfets et sous-préfets, dans le cadre de cet état d’urgence.
En effet, celles-ci jouent le rôle de bras armé dans l’exécution des mesures prises. Ainsi, nos interlocuteurs assurent qu’elles veilleront à ce que les mesures prises soient bien respectées. Il y a le couvre-feu qui va nécessiter la présence effective des FDS. Plus de 5 500 agents sont annoncés pour faire respecter la mesure. Mais leur rôle, dit-on, ne se limitera pas à faire respecter les mesures prises. Toute violation des mesures prises peut donner lieu à des sanctions pouvant aller jusqu’à des peines de prison ferme.
‘’En fait, avec le couvre-feu, les FDS ne toléreront aucun rassemblement en quelque lieu que ce soit. Elles peuvent même, en application des mesures administratives, interdire tout déplacement à partir de 20 h jusqu’à 6 h’’, laissent entendre des sources.
‘’On a déjà notre plan d’opération’’
Elles soulignent, toutefois, que les FDS n’ont pas les coudées franches, à ce stade de la mesure, au niveau des différentes agglomérations. ‘’On est un peu suspendu à l’Administration territoriale, tel que l’état d’urgence est libellé. Chaque gouverneur va apprécier en fonction de sa région. Ce ne sera pas une affaire globale du ministère de l’Intérieur. On a responsabilisé les gouverneurs des régions pour leur demander de moduler l’état d’urgence, les restrictions en fonction des réalités de leurs régions. Actuellement, tous les commissaires centraux sont suspendus aux arrêtés des gouverneurs. Sinon, on aurait dû commencer, en restreignant la circulation’’, expliquent nos sources.
Mais il n’empêche qu’il y a, dit-on, eu beaucoup de patrouilles, durant la nuit dernière. Selon elles, ils ne savaient pas, hier, s’il fallait déroger ou non pour les marchandises, les voyages interurbains, les véhicules utilitaires de la police ou de la gendarmerie, le personnel de la santé, entre autres. Car les détails n’étaient pas encore déterminés, poursuivent-elles. ‘’Toutefois, si le dispositif est en place, les renforts du GMI dans les différentes régions se feront. Demain (aujourd’hui) avec les arrêtés qui vont sortir au niveau des 14 régions, tout se fera. Chaque localité va déterminer ses points sensibles, carrefours, zones criminogènes. Si c’est avec les effectifs que chaque zone aura, il y aura des dispositifs statiques, mobiles. Tout cela pour respecter les restrictions ainsi que les dérogations. On a déjà notre plan d’opération’’, concluent nos interlocuteurs.
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