Plus de 47,7 millions d’électeurs, quelque 35.000 communes et une incertitude : combien de Français iront voter ce dimanche pour élire leur maire dans une France paralysée par la pandémie de Covid-19 ? Maintenu in extremis, le scrutin se déroule dans un contexte inédit.
A midi, le taux de participation a atteint 18,38 %, soit quasiment 5 points de moins qu’au premier tour de 2014 (23,1 %). La polémique sur le maintien ou non des élections après l’annonce de nouvelles mesures par Edouard Philippe samedi soir pour lutter contre l’épidémie a eu des conséquences directes sur la participation.
Une conséquence logique. Après la brusque accélération de la crise du coronavirus et l’annonce samedi soir par Edouard Philippe de la fermeture des bars, restaurants, cinémas ou encore commerces non essentiels, les Français boudent les urnes pour ce premier tour des élections municipales . A midi, le taux de participation en France métropolitaine a atteint 18,38 %, soit presque 5 points de moins qu’à la même heure en 2014 (23,1 %). La participation la plus élevée est observée en Haute-Corse (34,51%), tandis que Paris (12,61%) et la couronne de la capitale sont les départements qui se sont le moins mobilisés.
Cette baisse de la participation n’a rien de surprenant : après le discours d’Emmanuel Macron jeudi soir annonçant plusieurs mesures chocs pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, à commencer par la fermeture des écoles , les instituts de sondage avaient déjà mesuré un repli significatif de l’intention d’aller voter . Selon OpinionWay, il atteignait 14 points dans les communes de plus de 3.500 habitants. En annonçant samedi soir des mesures supplémentaires , Edouard Philippe n’a pas incité les Français à aller voter, même s’il a répété qu’ils pouvaient aller le faire sans danger. Samedi, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a admis qu’on pouvait « craindre » pour la participation.
Les Echos