L’économie n’est pas épargnée par les contrecoups du coronavirus, Covid-19. D’où l’intérêt, hier, d’une rencontre entre le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et son collègue du secteur de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, pour mobiliser des ressources additionnelles afin de faire face à cette épidémie.
Même si le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération s’est gardé de donner des chiffres, force est de constater que l’épidémie du coronavirus, qui a déjà franchi nos frontières, est en train d’impacter négativement l’économie nationale. D’où l’appel lancé, hier, par Amadou Hott lors d’une rencontre avec son collègue de la Santé pour une mobilisation des ressources nécessaires afin de pouvoir faire des interventions ciblées pour éviter la propagation du Covid-19 et atténuer son impact sur notre économie. «S’agissant du Sénégal, en plus du retentissement de la croissance mondiale, cette épidémie pourrait engendrer un manque à gagner important pour certains secteurs et le budget de l’Etat. Je pense notamment au Tourisme, au Transport aérien, aux échanges extérieurs et au commerce intérieur. Ces secteurs sont immédiatement impactés par la maladie au regard des restrictions sur la mobilité des personnes qui affecte la demande mondiale», lance Amadou Hott. Pour ce dernier, ces ressources additionnelles permettront de prendre les devants face à la propagation du Covid-19.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, rappelle que le budget du plan de riposte est évalué à ce stade à 1 milliard 440 millions 584 mille 650 Francs Cfa et court jusqu’au mois de juillet 2020. A l’en croire, il a été adopté le 02 mars dernier, lors du Conseil présidentiel présidé par le chef de l’Etat. Selon M. Sarr, il y a l’impératif de rendre disponibles les produits, matériels et consommables essentiels nécessaires au traitement des cas. «Nous avons l’occasion d’échanger sur le dispositif mis en place pour faire face à la maladie à Coronavirus, mais aussi et surtout sur le financement du plan de riposte élaboré à cet effet. Le coronavirus est à l’intérieur de nos frontières. Notre pays a enregistré son premier cas le 2 mars 2020. A ce jour, sur les quatre 4 cas confirmés et admis au Service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de Fann, l’un est guéri, les trois restants sont dans un état stable», assure Diouf Sarr. Qui pense que la bataille est loin d’être gagnée, car, l’épidémie progresse à grands pas dans la plupart de la centaine de pays affectés dans le monde. Et cela dit-il, d’autant plus que le virus se propage et ne reconnait ni frontières, ni classes d’âge, encore moins la catégorie professionnelle ou le statut social.
Sous ce rapporte, il soutient qu’il est important que les populations fassent confiance aux hommes et aux femmes, qui de jour en jour, démontrent leurs capacités à détecter très tôt les cas, à effectuer rapidement les prélèvements indiqués et à prendre en charge les cas confirmés. L’atteinte de ces objectifs passe par le renforcement des moyens de surveillance et de détection, par la mise aux normes de nos centres de traitement à Dakar et dans les autres régions, la mise à disposition d’équipements de protection adaptés en particulier pour le personnel de santé, la disponibilité des médicaments et autres intrants, etc.
Toutefois, avance-t-il, vu l’ampleur de la menace, et face à l’évolution rapide de la maladie, des ressources s’avèrent nécessaires si notre pays veut bouter le coronavirus hors de nos frontières. De son avis, ces ressources doivent être mobilisées dans les meilleurs délais «Vos contributions sont vivement attendues car elles permettront d’accroitre l’efficacité de notre dispositif, de réduire à néant les contaminations et d’éviter tout décès lié au Covid-19 », lance-t-il à l’endroit de Amadou Hott.
Samba BARRY