Le président ivoirien a annoncé qu’il ne se présentera pas à l’élection présidentielle d’octobre 2020. Alassane Ouattara a justifié sa décision au nom du « respect de [ses] engagements ».
« Tout au long de ma carrière, j’ai toujours accordé une importance particulière au respect de mes engagements. En conséquence, j’ai décidé de ne pas être candidat en 2020 », a déclaré Alassane Ouattara, ce jeudi. « Cela a été un honneur de servir mon pays », a ajouté le président ivoirien, lors d’un discours devant les 352 parlementaires réunis en Congrès dans l’amphithéâtre de la Fondation Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro.
« Je voudrais annoncer solennellement, que j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération », a écrit le président ivoirien sur son compte Twitter.
« C’est une leçon pour tous les présidents africains »
« C’est l’expression d’un grand homme, un homme d’honneur. Alors qu’il a tout pour rester au pouvoir, il s’en va. C’est une leçon pour tous les présidents africains et les anciens présidents », a déclaré à Jeune Afrique Adama Bictogo, directeur exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, le parti présidentiel.
Élu une première fois en 2010, puis réélu en 2015, le président ivoirien a longtemps laissé planer le doute sur son éventuelle candidature à un troisième mandat. Cependant, en décembre dernier, lors d’une visite d’État dans le Hambol, il avait déjà déclaré : « Je ne souhaite pas être candidat. Mon intime conviction est qu’après deux mandats, il faut passer la main. L’année prochaine, j’aurai 78 ans. Ce que l’on peut faire à 68 ans, on ne peut plus le faire à 78, à fortiori à 85 ou 86 ans. À partir de cela, j’estime que c’est mieux que tous ceux de ma génération décident par eux-mêmes de ne pas être candidat. »
Alassane Ouattara avait également pointé, sans les citer nommément, les éventuelles candidatures des deux anciens présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. « S’ils décident de l’être [candidats], compte-tenu de leur bilan, de leur incapacité à gérer la Côte d’Ivoire, je trouverai une autre solution, y compris celle de continuer. »
Jeune Afrique