Le ministère de l’Enseignement supérieur n’a pas apprécié la sortie du Saes sur l’orientation des nouveaux bacheliers et les difficultés des universités publiques. En donnant des arguments, il souligne que les mesures prises par l’Etat du Sénégal montrent que certaines assertions relatives aux capacités d’accueil de nouveaux bacheliers ne sont pas défendables.
Après la sortie du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) dont les responsables sont en tournée dans les universités à l’intérieur du pays, sur les nouveaux bacheliers et les difficultés des universités publiques, la réaction du ministère de l’Enseignement supérieur ne s’est pas fait pas attendre. En effet, Cheikh Oumar Anne et ses services ont battu en brèche ce qu’ont dit les différentes sections du Saes. Dans une déclaration, ils affirment que cette année académique, le gouvernement a relevé un énorme défi en orientant dans les Universités publiques sénégalaises tout bachelier sénégalais qui en a fait la demande. «Cette décision matérialise une ferme volonté du président de la République de replacer nos Universités publiques au cœur de la bataille pour l’émergence de notre pays. C’est l’occasion pour le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de I’Innovation d’exprimer toute sa satisfaction à l’endroit des instances académiques qui ont assumé pleinement leurs prérogatives dans la détermination de leurs capacités d’accueil», a indiqué le ministère de l’Enseignement supérieur. Qui affirme que la Commission nationale d’orientation et la Direction générale de l’Enseignement supérieur qui sont en train de parfaire le travail anticipent déjà sur les orientations des bacheliers de 2020.
A l’en croire, le Gouvernement réaffirme que ce choix d’orientation dans le public est irréversible et se poursuivra avec une amélioration continue des conditions d’accueil. «Le Gouvernement saisit l’occasion pour saluer fortement la contribution du secteur privé qui demeure un acteur important de notre dispositif d’enseignement supérieur. Il l’encourage à poursuivre la formation et la création de filières professionnelles de haute qualité pour aussi continuer à faire de notre pays une destination privilégiée des étudiants africains», souligne-t-on.
Dans la même veine, le ministère de l’Enseignement supérieur affirme que l’orientation de tous les bacheliers dans les universités publiques sénégalaises permettra de disposer de plus de 15 milliards Fcfa qui seront entièrement destinés au renforcement des infrastructures pédagogiques et sociales dans les établissements publics et au financement de la recherche. En outre, dans le souci de rationaliser et donc de mieux placer notre enseignement supérieur sur les rampes de l’émergence, le ministère en question affirme qu’il a donné des instructions fermes à l’Anaq-Sup «de faire une évaluation des formations et de l’étendre aux universités publiques où la demande des filières professionnelles n’est pas satisfaite malgré les efforts consentis».
Mamadou GACKO