Se considérant comme le syndicat d’enseignants le plus représentatif, le G7 qui n’est pas invité au dialogue national remet en cause la légalité des autres syndicats qui siègent à ces concertations nationales.
Les syndicats d’enseignants affiliés au Sels /A, dans la commune de Rufisque, ont fait l’évaluation des négociations avec le gouvernement. S’agissant du dialogue national qui se poursuit, le G7 se dit laisser en rade. Le G7, selon ces enseignants, est la seule structure légitime appelée à siéger au nom des enseignants du Sénégal. «Nous ne sommes pas dans le dialogue national ni de près, ni de loin. Si des enseignants y siègent, ils n’y siègent pas au nom du G7, encore moins au non des enseignants du Sénégal. Dans la mesure où, du point de vue de la loi, seul le G7 est habilité à siéger, à parler et agir au nom des enseignants du Sénégal. Donc, nous ne sommes pas dedans et cela ne nous concerne pas», indique Souleymane Diallo, Sg du Sels /A.
Abdoulaye Ndoye, Sg du Cusems, revient sur le concept même en affirmant qu’ «un dialogue national dans un pays en Afrique, c’est quand le pays traverse une crise profonde. Au Sénégal, pourquoi on parle de dialogue national ?» s’interroge-t-il. «Même si on devait organiser un dialogue national, ça doit être inclusif et ce sont les représentants légitimes et légaux qui doivent participer à ce dialogue. Car, c’est au terme d’élection de représentativité dans le secteur de l’éducation et de la formation organisée par le gouvernement du Sénégal sur l’étendue du territoire national encadrée par un arrêté signé par le ministre du Travail en son article 5, qui dit que ce sont les syndicats les plus représentatifs qui vont siéger autour de la table de négociations, des concertations, au niveau du mouvement national de tout ce qui concerne les enseignants», poursuit le Sg du Cusems.
Najib SAGNA