La mairie de Touba Mosquée n’a pas été épinglée sur un détournement portant sur 465,261 millions par l’Agence de régulation des marchés publics (Armp), dans son rapport de la semaine dernière. Cette précision est de Badara Niang, coordonnateur de la cellule de passation des marchés publics de ladite commune. Face à la presse, hier, ce dernier reconnait la faute de l’équipe municipale et s’explique.
Le présumé détournement portant sur 465,261 millions de Fcfa à la mairie de Touba s’est révélée fausse, selon l’équipe municipale qui a tenu un point de presse, hier, pour livrer sa part de vérité. Cependant elle avoue tout de même avoir commis une erreur dans l’élaboration d’un marché portant sur des travaux d’installation de feux tricolores, d’achat de corbillards, de lutte contre l’insécurité, etc. «L’Agence de régulation des marchés publics (Armp) n’a pas parlé de détournement, mais plutôt de non respect des codes régissant les passations de marchés publics. Il n’a pas été question de détournement comme certains l’ont interprété, mais plutôt de rejet d’un marché qui n’a pas respecté la procédure normale», a précisé Badara Niang, coordonnateur de la cellule de passation des marchés publics de la commune de Touba mosquée, face à la presse. Qui poursuit : «A notre niveau, nous n’avions pas compris que ce projet avait atteint le seuil de 300 millions de francs Cfa régi par lesdits codes».
Selon Badara Niang, cette somme était inscrite dans l’exécution du budget 2019 de la mairie. «On avait l’ambition de construire deux postes de santé dans les localités qui en ont besoin, l’achat de corbillards, des électropompes, d’installation de feux tricolores pour les préparatifs du grand Magal Touba 2019. C’était dans le cadre de la lutte contre les pénuries d’eau, les inondations et l’insécurité», dit-il. A l’en croire, il n’a jamais été dans les intentions de la municipalité de frauder. Ce marché rentre dans le cadre de la correction de l’irrégularité dénoncée pour remettre en selle le projet. «Les feux tricolores sont d’une importance capitale dans une ville où la circulation automobile est assez dense», s’explique-t-il. «Le marché public est régi par des codes stricts qui déterminent les montants devant être soumis à l’appréciation de l’Armp. Ce qui veut dire que nous n’avions pas le droit de lancer ce projet sans saisir l’Armp qui, à son tour, renvoie le dossier devant la Dcmp, un organe de contrôle basé à Thiès. Lequel organe supervise tout ce que nous faisons au niveau de nos communes», ajoute-t-il.
En effet, l’Armp, dans un rapport rendu public la semaine dernière, avait estimé que l’équipe municipale de la commune de Touba Mbacké avait fait montre «de délinquance, qualifiant les actes posés de scandales graves engouffrés dans une procédure inadaptée ayant, d’ailleurs, poussé le Service régional des marchés publics Pôle de Thiès à refuser de cautionner ledit marché».
Salif KA