La 21 édition du Gamou d’Oustaz Hady Niass a été célébrée, samedi dernier, à l’arène nationale. A cette occasion, les deux ouvrages écrits par ce dernier ont été présentés au public. Une œuvre que des universitaires et maîtres coraniques ont appréciée à sa juste valeur. Une foule immense a quitté les coins et recoins du pays et de la sous-région pour répondre à l’appel du prêcheur du groupe de presse WalFadjri.
Les deux livres du prêcheur du groupe WalFadjri, Oustaz Hady Niass, ont été présentés, samedi dernier, lors de la célébration de la 21ème édition de son Gamou. L’occasion a été saisie par des intellectuels qui ont pris part à cette rencontre pour magnifier l’audace et la clairvoyance de l’auteur de ces deux ouvrages centrés sur la vie de Cheikh Ahmed Tidiane Chérif, précurseur de la tarikha tidiane et sur celle de Mame Khalifa Niass, père du défunt Sidy Lamine Niass, rappelé à Dieu le 04 décembre 2018. «Aucune ombre ne plane sur son interprétation du Coran. Cette maitrise de la syntaxe de la langue arabe est bien respectée dans les deux ouvrages. Il a été objectif du début à la fin. Les références bibliographiques témoignent de cette objectivité. Ce sont des livres de haute portée scientifique. Aucune œuvre humaine n’est parfaite à 100 %. Il sera ouvert aux critiques parce qu’il est un grand intellectuel», a félicité, Ahmed Boucar Niang, présentateur des deux livres. Qui poursuit : «Dans ses Tafsir, Oustaz Hady Niass cite des soufis qui ne sont pas de sa confrérie. Ce qui démontre sa clairvoyance et sa maitrise de ce qu’il fait. C’est une voie qu’il a ouverte aux éducateurs religieux. Il a déjà modernisé son daara».
Selon Ahmed Boucar Niang, ces ouvrages démontrent également les qualités d’un littéraire doublé d’historien. «Les historiens viennent d’avoir des références. Ils n’ont plus d’excuses. Dans ces deux œuvres, sont développés des thèmes d’actualité intéressants. Les sources sont solides. Tous les dignitaires religieux sont contents de vous. Ils vous suivent à travers vos prêches. Tu aides des égarés», témoigne-t-il. A l’en croire, la publication de ces deux livres du prêcheur du groupe Walf mettra un terme aux spéculations sur la Tarikha tidiane. «C’est un exemple à suivre. Il n’a fait que poursuivre l’héritage de son grand-père, Mame Khalifa Niass», conclut-il.
Appelé à critiquer cette œuvre intellectuelle d’Oustaz Hady Niass, Dr Thierno Kâ dira que c’est un travail d’investigation digne de ce nom. A l’en croire, l’auteur a pendant longtemps travailler sur la restauration de la vérité sur l’histoire racontée par les occidentaux sur nos dignitaires religieux. «Tu ne vis que sur la sueur de son front. Que les fils des daara suivent tes pas. Ils doivent perpétrer ces genres d’œuvres. Nous prions pour ta longévité. Tu ne travailles que pour le rayonnement de l’islam», a-t-il laissé entendre. «C’est un vrai connaisseur du livre Saint. Il maîtrise bien la langue arabe. C’est un homme pieux et aime rassembler les familles religieuses. Il est une fierté. Nous l’encourageons à poursuivre ce chemin», ajoute Dr Ousmane Dia de l’Ucad, enseignant au département d’Arabe.
Selon Serigne Oumar Ndiaye qui a parlé au nom de l’association qui regroupe les maitres coraniques, Hady Niass est l’une des personnalités religieuses qui font vivre l’Islam au Sénégal. «Les citoyens apprécient sa clairvoyance dans ses prêches», témoigne-t-il. Qui poursuit : «Ils ne t’apprécient pas parce que tu es fils de quelqu’un, mais plutôt à travers ton travail irréprochable. Le taximan qui nous a transportés jusqu’ici, nous a dit des choses extraordinaires sur toi pourtant il ne t’a jamais vu. Il ne fait que t’écouter à travers la radio et la télévision. Tu fais notre fierté».
Une forte mobilisation
Comme il a été indiqué par Hady Niass dans un entretien accordé à WalfQuotidien, une forte mobilisation a été notée lors de cette rencontre annuelle. Même si l’Arène nationale n’est pas remplie au plein, une foule immense a répondu présent à son appel. Toutes les régions du Sénégal ont été représentées. Selon Modou Ndiaye qui vient du Saloum des profondeurs, c’est la première fois qu’il voit autant de monde à la célébration du gamou. «Depuis plus de 10 ans, j’assiste à la célébration de cette nuit. Le Gamou ne cesse de nous surprendre. On n’avait jamais cru que nous allions avoir une participation aussi importante», confie-t-il. Il est trouvé devant la porte d’entrée en train de visiter les expositions sur les héritiers d’Elhadji Abdoulaye Niass, père de Mame Khalifa Niass. A ces côtés, est assise Mame Khady Diankha. Celle-ci a quitté Karang pour venir assister à cet événement. «Même si c’est à moitié remplie, nous avons démontré notre force. L’essentiel, c’est de tenir une rencontre religieuse dans un endroit prisé par des organisateurs d’activités sportives, de la musique, etc», soutient-elle.
Sur l’esplanade de l’Arène nationale, des véhicules de toutes marques sont stationnés. Les uns proviennent de Kaolack, Diourbel, Louga, Thiès, d’autres de la sous-région. Sur les plaques d’immatriculation de certaines voitures, nous pouvons reconnaitre celle de la Gambie et de la Mauritanie.
Salif KA