La Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) est à l’agonie financière, depuis quelques mois.
Ainsi, l’option de son ancrage dans le giron des établissements publics de santé (Eps), conformément à la loi portant réforme hospitalière, a été réaffirmée par le Bureau exécutif national (Ben) du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas).
Cependant, dans une déclaration reçue hier à ‘’EnQuête’’, le Sutsas ‘’s’oppose à toute forme de privatisation de la Pna’’. Pour les camarades de Mballo Dia Thiam, la Pna ‘’aurait pu mieux se comporter, si l’Etat révisait les conditions d’acquisition de médicaments et d’intrants’’. Ceci, à l’image de l’armée qui achète ses armes ‘’sans bruit’’, dans le respect d’aménagements du Code des marchés publics ‘’et si l’Etat payait ses dettes ou créances dues à la Pna en lui octroyant une subvention au prorata de ses charges d’exploitation.
Par ailleurs, en important 80 % des besoins en produits pharmaceutiques et intrants dans cette situation, plus rien à faire, le pays ne sera jamais à l’abri de ruptures. Ce qui hypothèque naturellement et dangereusement les pertinentes initiatives de ‘Jegesina’ et ‘Yeksina’‘’, affirme les syndicalistes.
Toutefois, le Sutsas salue le renouvellement intégral de tous les contrats des agents techniques de santé. Notamment ceux intervenant à l’intérieur du pays conformément à l’engagement du ministre de la Santé et de l’Action sociale à la suite des lettres de préavis de fin de contrats récemment adressées aux concernés. Qui en étaient, d’après le Ben, ‘’très inquiets’’.
Dès lors, les syndicalistes remercient le ministre, pour avoir facilité la réintégration des six agents de l’hôpital de Kaolack licenciés l’année dernière.
‘’Par ailleurs, le Ben rappelle au ministre de la Fonction publique l’urgence de matérialiser l’instruction du chef de l’Etat (promesse à And Gueusseum le 11-01-19) de recruter au prorata du quota dédié au ministère de la Santé et de l’Action sociale de 600 agents pour les enrôler selon les critères d’ancienneté et d’éloignement’’, lit-on dans la déclaration.
En outre, le Ben fustige aussi ‘’l’acharnement’’ de l’Ordre des chirurgiens dentaires sur les techniciens supérieurs diplômés d’Etat d’odonto-stomatologie. Qui, d’après le Sutsas, exercent ‘’en toute légalité’’ leur profession, alors qu’ils reçoivent des ‘’menaces et procès intempestifs’’. ‘’Le Ben soutient les camarades en procès le 26 décembre prochain au palais de Justice et invite le ministre de la Santé à la révision de la nomenclature des actes médicaux pour l’éradication des conflits de compétence créant des lignes de fracture douloureuses entre professionnels. Car il est temps aussi de mettre de l’ordre dans les ordres professionnels qui sont, de manière triviale, des démembrements de l’Etat agissant par délégation’’, défendent les syndicalistes.
Ainsi, ils estiment que c’est le lieu de rappeler, après le vote de la loi, ‘’l’impérieuse nécessité’’ de la signature du décret portant organisation de l’Ordre des sages-femmes d’Etat et le vote de la loi portant création de l’Ordre national des infirmiers et infirmières d’Etat. Ceci pour un parallélisme des formes et une normalisation des pratiques dans les soins infirmiers et gynéco-obstétriques. Et dans l’orientation de la pacification du secteur, le Ben appelle la tutelle à l’extinction de foyers de tension à Diouloulou, Louga, Guédiawaye et Pikine, par ‘’le respect’’ de la gestion démocratique du personnel et le Code du travail.
EnQuête