Un peu moins de 24h après la sortie de la présidente de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) dénonçant des incohérences dans le projet de loi portant criminalisation du viol, le gouvernement a réagi.
Et c’est pour passer complètement à côté. En effet, interpellé sur le fond du texte qui hiérarchise les viols, le garde des Sceaux, ministre de la Justice s’est attaché à faire cas de la politique pénale. Selon lui, à chacun son appréciation, mais le dernier mot revient au président de la République qui définit ladite politique.
«Chacun a son appréciation. Mais, il se trouve qu’au jour où je vous parle, le président de la République, qui définit la politique de la Nation, c’est lui qui définit la politique pénale. En tant que garde des Sceaux, il m’appartient de mettre en œuvre cette politique pénale qu’il définit. Et les autres, ils apprécient. Ça va se passer comme ça», a-t-il réagi lors d’une visite qu’il a effectuée au stand de l’Administration pénitentiaire à la Foire internationale de Dakar (FIDAK).
Ce que l’Association des juristes sénégalaises (AJS), comme d’ailleurs beaucoup de Sénégalais, c’est le fait de parler, dans le projet de loi adopté en Conseil des ministres le 2 décembre dernier, de « viol simple » et de « viol aggravé ».
WALFNet