On a perdu un doyen exceptionnel par son humilité, son sens de la mesure, son professionnalisme, son abnégation, son don de soi, sa loyauté et sa fidélité aux hommes et à la profession.
La dernière fois que j’ai vu Abdourahmane Camara, c’était au mois d’octobre à la mosquée de Walf lors de la prière de Takusaan. J’étais venu conduire l’équipe de Ndèye Fatou Ndiaye à Thiès pour l’enregistrement de Sortie avec mon ami et frère Ndiaga Diaw. Comme d’habitude, on a sympathisé devant l’homme de Dieu Oustaz Assane Diouf. Abdou-Rahmane (l’esclave du Misericordieux), le bien nommé, avait un regard bienveillant sur tout le monde à travers son visage avenant et son éternel sourire accueillant et rassurant. Jamais de condescendance, de suffisance encore moins d’arrogance alors que le monstre sacré de la Presse qu’il fut était vénéré et quasi idolâtré par des générations entières de confrères. Il a été, comme qui dirait loyal et fidèle à feu Doyen Sidy Lamine Niasse jusqu’à la mort : 1 an jour pour jour ! Quelles destinées liées ! Puissent-ils se retrouver et cheminer dans les luxueux jardins de Firdawsi et de Là-Haut, admirer avec fierté et satisfaction le magnifique legs, laissé à la postérité. Paix à son âme. Mes pensées vont naturellement à ses compagnons Tidiane Kassé, Jean Meissa Diop, Mademba Ndiaye et surtout à sa famille biologique. Mission largement accomplie et chapeau Doyen. Adieu !!!
Yaya SAKHO,
Journaliste,
ancien conseiller du Président Wade