Hier, 4 décembre 2019 sympathisants, famille et employés ont célébré le premier anniversaire de la disparition du regretté Sidy Lamine Niass. Pour le repos de son âme, plus de 85 fois, le Coran a été récité dans l’ensemble du pays. De nombreuses personnalités ont effectué le déplacement jusqu’au siège du groupe de presse fondé par le défunt.
L’anniversaire du décès du défunt Pdg du groupe Wal Fadjiri a été célébré, hier, partout à travers le pays. L’image et le nom de Sidy Lamine Niass ont ainsi retenti, hier. Les locaux de la boite qu’il a laissée en legs étaient devenus étroits pour contenir ce beau monde venu des coins et recoins du pays. Le mémorial a débuté vers les coups de 9 heures par une cérémonie de récital du Livre saint qui s’étendra sur trois voire quatre tours d’horloge. Ce qui a permis de clôturer plus de 85 récitals effectués sur l’ensemble du territoire national. «Le coran a été récité plus de 85 fois. Des sympathisants regroupés dans des mosquées situées dans d’autres contrées du pays ont envoyé leur contribution pour cette commémoration. Pour le moment, même si le décompte n’est pas encore bouclé, plus de 20 récitals nous sont parvenus des régions», informe Elhadji Cheikh Ndao, président de l’association des fans club du groupe Wal Fadjri. Selon ce dernier qui coordonnait les travaux, depuis la disparition de Sidy Lamine Niass, leur mouvement ne cesse de s’agrandir. «L’association s’agrandit depuis son décès. Les membres de notre association sont issus de toutes les confréries religieuses. Il y a des mourides, des tidianes, des layènes et même des chrétiens. C’est parce qu’ils se retrouvent dans les déclarations de Sidy Lamine Niass. Nous comptons poursuivre dans cette lancée. Chacun de nous à son marabout», laisse entendre Elhadji Cheikh Ndao.
Ambiance religieuse
Les chansons religieuses ont rythmé la journée, relayées par des haut-parleurs installés aux abords de la grande mosquée construite dans l’enceinte de la boite à la suite de son rappel à Dieu. Des va-et-vient sont notés entre l’immeuble et la supérette «Le Routier», séparés par la route goudronnée. Des taxis, cars rapides viennent de partout déverser des sympathisants venus célébrer le premier anniversaire de la disparition de l’ex-Pdg du groupe Walf avec ses fils biologiques et employés. «Je viens de Pikine. Je fermé mon atelier pour venir prier pour le repos de Sidy Lamine Niass. Tout le Sénégal devait se déplacer. Il a beaucoup fait pour nous», confie Mariama Fall. Moulée dans une tenue traditionnelle de couleur blanche, assortie d’un foulard ne laissant rien transparaitre, cette jeune fille se rappelle des discours de son défenseur. «Je ne suis pas membre de l’association des fans de Walf, mais Sidy Lamine m’a personnellement marquée. Je retiens par cœur jusqu’à présent le discours qu’il avait lancé à l’endroit de Macky Sall, au lendemain de son élection comme quatrième président de la République. Alors que tout le monde s’attendait à ce qu’il réclame sa part du gâteau parce que, en partie, il avait contribué à son accession au pouvoir, il avait dérouté tout le monde», rappelle Mariama Fall.
Dans la cour de l’immeuble, ce sont les fan’s club qui tiennent le haut du pavé. Vêtus de t-shirts et autres boubous de la même couleur à l’effigie de Walf, ils se faufilent dans les couloirs et escaliers du bâtiment. Certains s’occupent de la bonne marche de l’organisation et de la sécurité tandis que d’autres gèrent la restauration. Ils sont nombreux, ces affidés de la boite à occuper presque la quasi-totalité des étages du bâtiment. A l’intérieur de la mosquée, des enfants issus des daara et des maitres coraniques récitent à haute voix des versets de coran. Oustaz Assane Diouf, prêcheur à Walf Fm est dans la masse. «Sidy Lamine était une nation. Il s’est battu toute sa vie durant. Il a choisi d’affronter les affres de la vie. Il n’a jamais accepté l’injustice. Il n’avait pas peur de dire la vérité quelle que soit l’autorité de la personne. Des nationalités ont témoigné sur lui. Ils venaient le voir souvent. Il a pratiqué le discours du président américain qui soutenait qu’il est préférable de laisser en legs des institutions solides au lieu d’hommes puissants. Il n’a jamais recruté de garde rapprochée. A deux mois de sa disparition, Sidy a résumé sa vie. Il a fait le tour des foyers religieux avant de se rendre à Fès et à la Mecque», lance-t-il.
Des autorités politiques, religieuses et hommes des médias n’ont pas été en reste. Ces derniers, outre leur présence à la cérémonie de récital, bouclée presque à 12 heures passées de quelques minutes, ont emprunté les escaliers pour témoigner sur le défunt Pdg de Walf.
Salif KA