Un quinzième mort a déjà été enregistrée sur l’autoroute à péage, Dakar-Aibd, selon le Secrétaire général de la Société Eiffage de la Nouvelle Autoroute Concédée (Senac S.a). L’alerte a été sonnée par le concessionnaire, lors d’un panel, hier, en marge du Salon Preventica, Forum international de la maîtrise globale des risques en Afrique de l’Ouest.
Malgré les nombreux efforts du concessionnaire de l’autoroute de l’Avenir, le niveau des accidents n’a pas pour autant baissé. Le nombre d’usagers tués était à 15 morts jusqu’hier, contre 14 pour toute l’année 2018, a estimé Cheikh Yatt Diouf, Secrétaire général de Senac S.a, hier, au sortir de leur panel sur le thème : «Changement de comportement sur l’autoroute de l’Avenir». Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du forum international de la maîtrise globale des risques en Afrique de l’Ouest.
Revenant aux personnes tuées sur l’axe Dakar-Aibd, avec ses centaines de véhicules qui circulent avec des vitesses de 110, 120 voire 130 kilomètres à l’heure, M. Diouf déduit : «Cela veut dire que l’on a déjà dépassé le nombre de tuées sur l’autoroute par rapport à l’année passée. Les accidents et le nombre de tuées sont à la hausse. La sinistralité de plus en plus forte et beaucoup de problème d’incivilité».
La quinzaine de personnes tuées sur le péage dépasse la quatorzaine enregistrée en 2018, année, marquée par de grandes pertes. Selon Marie Françoise Sarr, directrice de la qualité-sécurité-environnement de Eiffage, l’année dernière, il y a eu 1 386 accidents, 860 victimes, 14 tuées. Elle explique que ces accidents sont dus aux excès de vitesse, aux comportements des chauffeurs, (puisque 90 % des accidents sont imputés au comportement des chauffeurs), aux problèmes mécaniques, avec des véhicules qui ne sont pas en bonne état et à l’équation de la divagation des animaux, qui demeure.
Emile DASYLVA