Les chiffres sur les emplois créés par le régime en place et ceux sur la pauvreté dans le pays sont contestés par le ministre en charge du Suivi du Plan Sénégal émergent, Dr Cheikh Kanté. Ce dernier qui faisait un exposé sur le bilan de ce plan soutient que la dette du pays est également viable contrairement ce que craignent les institutions financières internationales.
Le débat sur le niveau d’endettement jugé alarmant du pays n’est pas du goût du ministre en charge du Suivi du Plan Sénégal émergent, Dr Cheikh Kanté. L’ancien directeur du Port autonome de Dakar conteste par ricochet les données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie sur le nombre d’emplois créés par le régime en place. En effet, le patron du Suivi des projets et programmes phares du Plan qui devrait conduire le pays à l’émergence économique estime que la dette du Sénégal est bel et bien viable. A en croire Dr Cheikh Kanté, elle n’a pas dépassée le taux de 65 % contrairement à ce que disent les institutions financières internationales et des économistes. «En 2017, les comptes nationaux ont été révisés et ayant permis dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent d’avoir une progression de 30 % de notre Produit intérieur brut. Il est à 64,5 % aujourd’hui dont 46 % de dette concessionnelle, 33 % d’emprunt privé et 25 % par les bilatéraux», a expliqué Dr Cheikh Kanté qui faisait une présentation sur le bilan du Plan Sénégal émergent dans le cadre du panel organisé par le ministère du Commerce sur le thème, «Quelles formations pour la promotion de nos Pme et de nos exportations ?»
Convaincu de son analyse, le ministre en charge du Pse estime que si le Sénégal avait une dette alarmante, le Fonds monétaire international n’allait pas organiser la première grande conférence sur la dette pour montrer le Sénégal en exemple. «Nous sommes tous des Sénégalais. Quand vous voyez un chef d’Etat quand même faire des performances, il faut avoir l’honnêteté et le courage de le féliciter. Si vous êtes méchant, au moins vous vous taisez. Mais, ne sortez pas dans les radios pour raconter des choses qui n’existent pas», s’offusque-t-il.
Adama COULIBALY